L'UE devrait devancer les États-Unis sur le plan de la croissance des TIC
Le marché des technologies de l'information et des communications (TIC) de l'UE devrait devancer celui des États-Unis et du Japon grâce à un taux de croissance de 4 pour cent en 2005, contre 3,3 pour cent en 2004 et 0,9 pour cent en 2003, selon un rapport récent. Les résultats du rapport 2005 de l'Observatoire européen des technologies de communication (OTEC) présenté le 1er mars dernier démontrent que la croissance plus forte des TIC dans l'UE est alimentée par une demande croissante dans tous les secteurs essentiels des technologies de l'information. "Les entreprises européennes commencent à délaisser les investissements destinés à réduire les coûts pour s'orienter vers les investissements tendant à produire des avantages concurrentiels grâce à l'innovation", estime le rapport. D'après le rapport, la relance des cycles de vente soutient l'expansion du secteur des équipements informatiques, tandis que de nouvelles infrastructures logicielles débouchent sur une croissance supérieure à la moyenne du secteur des logiciels. Le respect des réglementations (par exemple Bâle II et la Norme comptable internationale) soutiendra cette tendance. Dans le secteur des services informatiques, l'externalisation reste le secteur en plus forte croissance, tandis que dans le marché des télécommunications, l'expansion du haut débit est accélérée par les services de données, la vidéo et d'autres types de contenus numériques dans les secteurs des communications fixes et mobiles. "Par ailleurs, les investissements consentis dans le peaufinage des infrastructures DSL et UMTS et de la télévision numérique alimentent la croissance du secteur des communications", a déclaré Bruno Lamborghini, président de l'OTEC. Bien que ces tendances indiquent que l'UE des 25 atteindra une part estimative de 32,1 pour cent du marché mondial des TIC en 2005 (33,8 pour cent du marché mondial des technologies de l'information et 30,7 pour cent du marché mondial des télécommunications), la dynamique du secteur des TIC continue de varier d'un État membre à l'autre. "En 2005, la plus forte croissance dans les pays européens pourra être observée en Irlande et au Royaume-Uni, dont les taux devraient atteindre respectivement 6,1 pour cent et 4,6 pour cent, un chiffre nettement supérieur à la moyenne communautaire de 4 pour cent. Parmi les nouveaux États membres, la Pologne (10,1 pour cent) et les États baltes (9,2 pour cent) porteront la croissance en 2005", explique le rapport. La croissance significative des TIC dans les nouveaux États membres s'explique par le fait que l'application de leurs plans de développement national (PDN) stimule les dépenses au niveau central et local, ainsi que dans l'enseignement et les petites et moyennes entreprises (PME). Ces dépenses ont un impact considérable sur le développement du secteur des TIC. À l'échelle du marché mondial des TIC, l'Europe devrait obtenir de meilleurs résultats (+4,1 pour cent) que les États-Unis, dont la croissance pour 2005 est estimée à 3,9 pour cent, et que le Japon, qui n'affichera qu'une croissance de 2,7 pour cent", commente le rapport. "Dans l'ensemble, les marchés mondiaux des TIC se renforceront encore dans un avenir proche: les experts de l'OTEC prévoient une croissance de 4,2 pour cent en 2005 et de 4,9 pour cent en 2006 pour le secteur informatique, tandis que dans le secteur des télécommunications, on attend une progression de 4,4 pour cent et de 4,7 pour cent", ajoute-t-il. Poursuivre l'objectif d'une couverture totale de l'internet haut débit de toutes les régions européennes afin de prévenir la fracture numérique constitue un des aspects sur lesquels l'Europe doit se concentrer, estime M. Lamborghini, qui affirme que d'autres points à prendre en compte concernent le développement du secteur des contenus numériques et des services en ligne à valeur ajoutée, les réseaux de communication transeuropéens, la promotion des nouvelles compétences, la mobilité des talents européens et le nouvel esprit d'entreprise. "L'Europe a les moyens de réaliser des objectifs ambitieux en devenant une société de la connaissance prospère de 500 millions de citoyens", a conclu M. Lamborghini.
Pays
Estonie, Irlande, Lituanie, Lettonie, Pologne, Royaume-Uni