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Pionnier en la matière, le Royaume-Uni lance une banque de tissus et de cerveaux

A la suite de deux enquêtes de premier plan menées en 2001, concernant la rétention illégale d�organes sans le consentement des familles en deuil, la confiance de l�opinion publique dans le système des autopsies au Royaume-Uni a été grandement mise à mal, entraînant des conséq...

A la suite de deux enquêtes de premier plan menées en 2001, concernant la rétention illégale d�organes sans le consentement des familles en deuil, la confiance de l�opinion publique dans le système des autopsies au Royaume-Uni a été grandement mise à mal, entraînant des conséquences désastreuses. En effet, la proportion d�autopsies effectuées à la suite de décès dans des hôpitaux britanniques est passée de 50 pour cent en 1960 à moins de cinq pour cent à l�heure actuelle. Préoccupé par le fait que des recherches potentiellement vitales sont entravées, le Medical Research Council (MRC) au Royaume-Uni finance un projet pilote s�étalant sur deux ans qui a pour objectif de collecter des cerveaux et des tissus à la suite d�autopsies. La nouvelle banque de cerveaux et de tissus pour la recherche sur les morts subites, établie au département de pathologie de l�Université d�Edimbourgh, collectera des échantillons d�examens post-mortem ordonnés par le procureur général à Edimbourgh, mais uniquement lorsque les familles ont donné leur consentement explicite. Les promoteurs du projet espèrent que si la population est plus sensibilisée au sujet de son rôle dans la recherche médicale, elle sera davantage encline à marquer son accord pour donner des échantillons de tissus émanant d�autopsies. "La publicité faite au sujet des autopsies a suscité une opportunité, parce que le service de médecine légale est maintenant connu du public - les gens en ont une meilleure compréhension," a déclaré Jeanne Bell, Professeur de neuropathologie à l�Université d�Edimbourgh et responsable du nouveau centre, au quotidien The Scotsman. "Je pense que chacun a retenu la leçon: il s�agit d�être plus ouvert et transparent. Nous n�avons pas tenu compte du besoin du public de savoir et de son souhait d�émettre son consentement. Nous craignions d�être intrusifs et tous reconnaissent à présent avoir commis une grave erreur. S�agissant des cas relevant du procureur général, il régnait une zone d�ombre et nous n�étions pas en mesure d�approcher les familles et de leur demander si elles acceptaient que nous poursuivions nos recherches. Il n�y avait pas d�intention malveillante." Et d�ajouter "Je pense que l�erreur que nous avons commise c�est d�avoir voulu essayer de protéger les gens de savoir." Le MRC espère que cette nouvelle banque de tissus permettra de stimuler la recherche et d�améliorer le diagnostic et le traitement de nombreux troubles mal connus, comme la mort subite du nourrisson, la mort subite cardiaque, le suicide et la dépression, la toxicomanie, l�épilepsie et les effets possibles de la pollution atmosphérique. Le travail du Professeur Bell et de son équipe se fondera sur plus d�un siècle d�examens détaillés du cerveau humain après la mort. Ainsi que l�explique le Professeur Bell, de nombreux grands départements de neuropathologie disposent de banques de cerveaux qui ont permis aux scientifiques de réaliser des percées majeures. Par exemple, la recherche sur le lien entre la maladie de Parkinson et un déficit de dopamine dans les cellules nerveuses du tronc cérébral est à la base d�un traitement efficace, le Levadopa. Les banques du cerveau ont été également très précieuses pour la recherche sur la démence, y compris la maladie d�Alzheimer, la MCJ et l�évaluation des dommages cérébraux chez les boxeurs. Les ressources de la banque de cerveaux et de tissus seront disponibles pour la communauté scientifique au sens large afin de contribuer à la recherche britannique sur les maladies humaines.

Pays

Royaume-Uni