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USE OF LACTIC ACID BACTERIA AS DELIVERY VEHICLE FOR ORAL VACCINATION OF FISH

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Les bactéries dans les aliments pour poissons portent un vaccin à ADN

Des maladies virales font craindre un ralentissement de l’expansion continue du secteur de la pisciculture. Une initiative financée par l’UE a mis au point une approche rapide et rentable qui permettra d’utiliser les bactéries présentes dans les aliments pour animaux pour fabriquer des vaccins.

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Avec un taux de croissance annuel moyen de 6,3 %, l’aquaculture est le secteur de production alimentaire dont la croissance est la plus rapide dans le monde. Cependant, malgré cette croissance, les épidémies de maladies virales restent un important facteur limitant. Contrôler ces virus est vital si le développement du secteur de l’aquaculture doit se poursuivre. Vacciner individuellement les poissons d’élevage par injection pourrait être une solution, mais cette approche est longue et coûteuse. Le projet Horizon 2020 LABVaccFish a généré un nouveau véhicule/type de vaccin qui peut être administré par voie orale ou par immersion, le vaccin étant ajouté aux aliments pour animaux ou directement dans l’eau. Cette approche permettra de vacciner de nombreux individus en même temps, tout en limitant la manipulation et le stress associé. Un nouveau véhicule/type de vaccin Les bactéries lactiques (LAB) sont des microbes bénéfiques considérés sans danger pour l’homme, les animaux et l’environnement. Généralement, elles sont présentes dans le microbiote intestinal ou sont ajoutées comme additifs aux boissons probiotiques. «Pour démontrer la possibilité de l’utilisation de bactéries lactiques (LAB) de qualité alimentaire dans la vaccination orale des poissons, les chercheurs ont évalué la capacité de LAB modifiées à administrer des vaccins à base d’acides nucléiques aux cellules de poisson», a déclaré la Dre Maria Forlenza, coordinatrice du projet. Les vaccins à ADN ont prouvé leur extrême efficacité dans la protection des poissons contre différentes maladies virales. «Nous avons modifié la bactérie Lactococcus lactis, largement utilisée dans la production du babeurre et du fromage, pour produire un prototype de vaccin à base d’ADN contre le virus de la virémie printanière de la carpe (VPC)», explique la Dre Forlenza. Des travaux démontrant l’efficacité de la vaccination par injection avec des plasmides d’ADN codant pour la protéine G du VPC ont servi de base au choix du virus et de l’antigène. Les plasmides sont de petites molécules circulaires d’ADN à double brin, distinctes de l’ADN chromosomique d’une cellule. Cependant, cette voie est moins adaptée à une vaccination en masse. Selon la Dre Forlenza: «Utiliser des bactéries lactiques de qualité alimentaire comme véhicule est une stratégie séduisante pour administrer des vaccins à la surface des membranes muqueuses, ce qui n’a jamais été étudié chez les poissons.» Un moyen sûr de délivrer de l’ADN LABVaccFish a démontré que les LAB peuvent délivrer des plasmides aux cellules des poissons. «La découverte réside dans la modification des bactéries d’une façon qui leur permet de pénétrer les cellules du poisson et de transférer un plasmide d’ADN dans la cellule elle-même, non seulement dans une boîte de Pétri, mais aussi dans des larves vivantes de poisson-zèbre, menant à l’expression de l’antigène du vaccin», souligne la Dre Forlenza. Après des recherches visant à déterminer si ces bactéries peuvent fournir des vaccins à ADN aux cellules de différentes espèces de poissons d’importance commerciale, le projet pourra profiter aux industries des vaccins et des aliments pour poissons. Les chercheurs détermineront également la dose optimale à administrer et l’efficacité du vaccin par voie orale. «La prochaine étape consiste à valider un tel système chez une espèce aquacole après mélanger des LAB avec l’alimentation», conclut la Dre Forlenza.

Mots‑clés

LABVaccFish, vaccin, ADN, bactérie lactique (LAB), aquaculture, virus de la virémie printanière de la carpe (VPC)

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