Simplification du 7e PC: Si nous ne pouvons doubler les fonds, nous devons redoubler d'effort, estime M. Potocnik
En sa qualité de Commissaire européen en charge de la Science et de la Recherche, Janez Potocnik a présenté les dix mesures proposées pour simplifier l'accès au Septième programme-cadre (7e PC), tout en se disant réservé quant à l'issue des discussions sur les perspectives financières qui se tiendront lors du Conseil européen de Bruxelles, le 17 juin. S'exprimant à l'occasion d'un atelier chargé de réviser le document de travail sur la simplification et la gestion du Septième programme-cadre (7e PC) qui accompagnait la proposition déposée par la Commission le 6 avril, M. Potocnik a indiqué que "si nous ne pouvons doubler nos fonds, nous devons alors redoubler d'efforts - et notamment en matière de simplification." "Nous devons veiller à ce que les procédures mises en place pour la participation au programme-cadre soient aussi efficaces et conviviales que possible," a affirmé M. Potocnik. "L'un de mes principaux engagements est d'assurer que le 7e PC sera ouvert et accessible à tous: grandes et petites entités, institutions publiques ou privées - nous avons besoin de la contribution de tous à la recherche, au développement et à la croissance en Europe", a-t-il ajouté. Comme l'a expliqué M. Potocnik, les dix mesures proposées portent sur: la rationalisation des schémas de financement - une nouvelle approche basée sur un ensemble simplifié d'instruments de financement; l'utilisation d'un langage simple, à haute valeur communicationnelle, moins bureaucratique et plus convivial; la réduction du nombre et de la taille des documents; la réduction du nombre des demandes aux participants et la mise en place d'une procédure de soumission allégée; la réduction des contrôles a priori (par ex. les contrôles avant approbation du projet); le renforcement de l'autonomie des groupements; la rationalisation du processus de sélection; l'exploration de nouveaux modes de financement et la simplification du système de financement basé sur les coûts. En outre, la Commission espère créer une agence exécutive chargée de traiter les parties du programme à forte charge administrative mais ne ressortissant pas particulièrement de spécifications de politique publique, telles que les bourses Marie Curie et autres actions de mobilité, le soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) et les tâches administratives en rapport avec d'autres projets de recherche. M. Potocnik, particulièrement préoccupé par le rôle et l'accès des petits participants au 7e PC, a également demandé la mise en place d'une caisse de résonance composée d'acteurs de moindre poids participant aux actions de recherche. "Le monde de la science, de la recherche et de l'innovation refuse l'immobilisme; il est en perpétuelle évolution, et nous devons accompagner ce mouvement. Si nous ne sommes pas en phase avec le développement de la connaissance, nous resterons à la traîne, l'Europe restera à la traîne. Cela signifie qu'il faut revoir constamment nos pratiques et les adapter - non pas pour le plaisir de les modifier ou de se compliquer la vie, mais parce que cela permettra d'accélérer les choses, de les simplifier, et d'obtenir des résultats", a déclaré M. Potocnik. Bien que préoccupé par le fait que "si la proposition de la Présidence luxembourgeoise relative aux perspectives financières, discutée à Bruxelles aujourd'hui, est adoptée, il nous sera beaucoup plus difficile d'atteindre pleinement nos objectifs dans le domaine de la recherche", M. Potocnik a tenu à redire que, quel que soit le résultat, le défi reste le même, à savoir faire du 7e PC le meilleur programme-cadre possible.