Le Parlement demande à ce que le budget de la recherche sur la sécurité soit lié au PIB
Le Parlement européen a adopté une résolution non contraignante concernant le programme européen proposé de recherche sur la sécurité (PRES), faisant valoir que pour assurer la continuité, le budget du programme devrait être lié à l'évolution du produit intérieur brut (PIB). Les eurodéputés conviennent de la nécessité de mette en oeuvre un PRES, étant donné l'actuelle fragmentation et la duplication de la recherche dans le domaine de la sécurité en Europe, et à la lumière du fait que les Etats-Unis dépensent en moyenne quatre fois plus pour leur sécurité intérieure que l'UE. De plus, un PRES pourrait favoriser la compétitivité industrielle de l'Europe et contribuer aux objectifs de Lisbonne et de Barcelone, ajoutent-ils. Le rapport, établi par l'eurodéputé polonais Bogdan Klich, de la commission des affaires étrangères du Parlement, soutient les propositions de la Commission relatives au PRES. Un tel programme, dit le rapporteur, devrait se fonder sur un cadre coordonné de référence associant toutes les parties prenantes pertinentes, disposer d'un financement approprié et s'appuyer sur l'expérience de la Communauté dans la gestion de programmes conjoints de recherche. Le Parlement européen demande que les programmes et projets dans ce domaine bénéficient d'une stabilité suffisante et que la dotation budgétaire soit liée à l'évolution du produit intérieur brut, afin de maximiser la continuité dans le temps et les résultats." Un budget annuel d'un milliard d'euros, comme proposé dans un rapport du "groupe de personnalités" dans le domaine de la recherche sur la sécurité, semble acceptable pour les eurodéputés, qui estiment que le financement devrait être fourni par les programmes cadres de l'UE et par d'autres sources. Toutefois, ils soulignent que l'accroissement des investissements dans la recherche sur la sécurité ne doit pas entraîner la réduction des dépenses en recherche civile. Ils ajoutent que la Commission doit garantir que chaque Etat membre ait la possibilité de participer au programme. L'un des principaux objectifs du PRES devrait être la protection des frontières extérieures et des infrastructures sensibles de l'UE comme les réseaux transeuropéens et les centrales nucléaires, recommandent les auteurs du rapport. La lutte contre le terrorisme, la défense civile, la surveillance territoriale et tout autre domaine où l'intervention de l'UE peut ajouter de la valeur sans empiéter sur les compétences des Etats membres, font également partie des priorités. Dans leur résolution non contraignante, les eurodéputés soulignent clairement qu'exiger que la recherche dans le cadre du PRES s'occupe uniquement des aspects de sécurité s'avèrerait contre-productif. Le Parlement propose, en conséquence, "une approche plus intégrée et une coordination étroite entre le PRES et d'autres activités de recherche faisant partie du Septième programme-cadre de recherche de l'UE." Enfin, les auteurs du rapport "préconisent avec vigueur" le développement d'infrastructures communes de recherche, la promotion de la collaboration paneuropéenne et le déploiement de ressources humaines dans ce domaine de recherche.