Le commissaire Potocnik se rend sur le site d'ITER à Cadarache
Le commissaire européen chargé de la Science et de la Recherche, Janez Potocnik, s'est rendu le 3 juillet dernier sur le site français retenu pour accueillir ITER, le centre de recherche sur la fusion internationale. En compagnie de représentants du gouvernement français et de chercheurs européens spécialistes de la fusion, il a salué la coopération entre les acteurs européens de la fusion qui a permis de concrétiser ce projet. "ITER n'est pas simplement un grand projet de recherche internationale; il revêt également une grande importance pour cette région, pour l'UE et pour le monde entier", a déclaré le commissaire lors de sa visite. "La visite de Tore Supra que nous avons effectuée aujourd'hui nous a permis de constater les nombreux accomplissements que nous avons déjà réalisés dans le domaine de la recherche sur la fusion. Je suis optimiste quant à la capacité d'ITER à nous permettre de progresser encore davantage vers une énergie sûre, non polluante et abondante." Cadarache, près de Marseille, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, héberge actuellement l'infrastructure de recherche du CEA Cadarache. Ces locaux sont utilisés pour la recherche dans le secteur de la fission nucléaire, en particulier lorsqu'il s'agit d'étudier des moyens de la rendre plus économique, plus efficace et plus sûre, de réduire les déchets et de proposer des solutions en matière de traitement des déchets à long terme. Des travaux de recherche sur l'énergie solaire et la microbiologie y sont également entrepris, qui permettent d'étudier les possibilités offertes par les solutions biologiques en matière de lutte contre la pollution. Par ailleurs, Cadarache héberge actuellement Tore Supra, l'un des centres dédiés à la recherche sur la fusion. La construction d'ITER bénéficiera considérablement de l'environnement technique, scientifique et logistique déjà en place dans le centre de Cadarache. L'objectif d'ITER consiste à démontrer la faisabilité scientifique de la fusion, grâce aux techniques que sont les vastes brûlages dirigés et, de manière marginale, l'ignition, pendant une durée suffisante pour obtenir des conditions stationnaires sur toutes les caractéristiques de l'échelle de temps des processus liés au plasma et des interactions plasma-parois. Pour y parvenir, l'infrastructure produira 500 MW d'énergie d'origine thermonucléaire lors de pulsations d'au moins 400 secondes. Le site mettra également en évidence les différentes technologies clés liées à la fusion.
Pays
France