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Contenu archivé le 2023-03-01

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Un système de scannage laser pour lutter contre la contrefaçon

Une équipe de scientifiques britanniques de l'Imperial College de Londres et de l'université de Durham a annoncé dans la revue "Nature" la découverte d'un nouveau moyen étonnamment simple et efficace de lutte contre la plupart des formes de falsification de documents et de con...

Une équipe de scientifiques britanniques de l'Imperial College de Londres et de l'université de Durham a annoncé dans la revue "Nature" la découverte d'un nouveau moyen étonnamment simple et efficace de lutte contre la plupart des formes de falsification de documents et de contrefaçon de produits de marques. Les scientifiques expliquent que les documents papier, cartes plastique et formes d'emballage produit contiennent presque tous un code d'identification physique unique créé par les microscopiques imperfections aléatoires à leur surface. Cette "empreinte digitale" est intrinsèque, et les imperfections sont si minuscules qu'elles sont quasiment impossible à reproduire, déclarent les scientifiques. Selon le professeur Russel Cowburn, principal auteur de l'article et enseignant en nanotechnologies à l'Imperial College de Londres, la lecture de ces "dessins" uniques à l'aide d'un scanner laser portatif est très aisée. Le système est, de surcroît, peu onéreux: les scanners autonomes pourraient être fabriqués pour moins de 1.000 euros. "Ce qu'il y a de magnifique dans ce système, c'est qu'il ne nécessite absolument aucune modification de l'objet à protéger, en termes d'étiquettes, de puces ou d'encres", a déclaré le professeur Cowburn. Le procédé de détection des variations de la surface est basé sur le phénomène optique appelé "granularité laser". La lumière provenant d'un laser concentré est cohérente, ou en phase, mais lorsqu'elle frappe une surface à rugosités microscopiques, comme un morceau de papier, elle est diffusée, ce qui produit un motif lumineux et des "mouchetures" sombres. Les photodétecteurs du scanner peuvent numériser et enregistrer ce dessin. Cette technique est déjà utilisée couramment pour mesurer la rugosité de surface des métaux et papiers, ainsi que pour visualiser du sang in vivo. Selon les scientifiques, la granularité laser permettrait d'enregistrer rapidement, efficacement et à faible coût l'identité d'un document ou de morceau d'emballage. Pour ce faire, un lecteur laser pourrait être installé en fin de ligne de production. Au passage d'un produit, tel qu'une carte d'identité ou un morceau d'emballage, le scanner enregistrerait l'empreinte digitale et la transmettrait à une base de données informatique. Cet enregistrement ne prendrait pas plus d'un millième de seconde. Cette technologie pourrait être utilisée de deux grandes manières. La première option consisterait à utiliser le scanner sur une portion du document, ce qui générerait un code qui pourrait être conservé quelque part dans un fichier informatique central. Lorsque quelqu'un tenterait d'utiliser le document, celui-ci serait de nouveau scanné et comparé à la base de données pour être authentifié. En alternative, le document pourrait être scanné et l'empreinte digitale, sous forme numérique, pourrait être encryptée puis imprimée sur le certificat de naissance en tant que code barres. A chaque présentation du document, celui-ci serait scanné et comparé au code barres. L'éventail d'applications commerciales envisageables pour cette technologie est très large: depuis la sécurisation des documents officiels tels que certificats de naissance, passeports, cartes d'identité, en passant par les CD musicaux ou logiciels, les DVD et les billets de banque, jusqu'à la prévention des fraudes par vérification des emballages de produits pharmaceutiques, de cigarettes, et autres articles. Le professeur Cowburn et ses collègues s'emploient actuellement à lancer l'idée sur le marché avec la spin-off Ingenia Technology.

Pays

Royaume-Uni