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Propulsion spatiale: l'ESA et une équipe australienne réussissent une percée

Une équipe réunissant des spécialistes de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Université nationale australienne (ANU) a mis au point un nouveau "moteur ionique" devant servir aux voyages dans l'espace. Baptisé Dual-Stage 4-Grid (DS4G), le nouveau dispositif est capabl...

Une équipe réunissant des spécialistes de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Université nationale australienne (ANU) a mis au point un nouveau "moteur ionique" devant servir aux voyages dans l'espace. Baptisé Dual-Stage 4-Grid (DS4G), le nouveau dispositif est capable de produire un jet d'une vélocité quatre fois supérieure à celle des moteurs ioniques les plus performants dont on dispose actuellement. Cela représente un quadruplement de puissance par rapport aux moteurs en question, et un décuplement comparé au système de propulsion utilisé par l'actuelle sonde d'exploration lunaire SMART-1. "Employant une quantité de propulsif similaire à SMART-1, dotés d'une puissance électrique adaptée, les futurs véhicules spatiaux qui utiliseront notre nouveau type de moteur n'atteindront pas seulement la lune, mais devraient aussi être capables de quitter le système solaire", déclare Roger Walker, de l'équipe Concepts avancés à l'ESA et directeur technique du projet. "Il s'agit d'un moteur ultra-ionique. Il a dépassé à maintes reprises le rendement actuel et ouvre de nouveaux horizons à l'exploration spatiale", a déclaré R. Walker. C'est à son savoir-faire dans le développement de faisceaux d'ions focalisés par haute tension destinés à l'industrie des semi-conducteurs que l'ANU doit d'avoir décroché le contrat de construction du dispositif octroyé par l'ESA. L'ANU a achevé ce projet en cinq mois. Le dispositif DS4G fonctionne par propulsion électrique. Un faisceau d'ions chargés positivement est accéléré et expulsé du véhicule en utilisant un champ électrique. Des "grilles" électriquement chargées et percées de milliers de minuscules ouvertures sont fixées au réservoir contenant les ions. La différence de potentiel entre deux grilles expulse les ions du véhicule, et plus cette expulsion est rapide, plus la puissance est élevée. Dans les concepts antérieurs, les ions entraient en collision avec les grilles lorsque les différences de potentiel atteignaient les 5 000 volts, limitant la puissance absolue du système. Dans le système DS4G, l'expulsion des ions s'opère lors d'un processus en deux étapes faisant appel à quatre grilles, ce qui permet de surmonter les limitations antérieures. Si les tests ont été un succès sans réserve, le dispositif doit à présent fonctionner dans le vide durant plusieurs milliers d'heures pour simuler les conditions spatiales et démontrer sa fiabilité. En théorie, le concept pourrait propulser des sondes hors du système solaire en un temps record et des versions haute puissance pourraient également emmener des missions habitées vers Mars. "Le prochain défi va consister à transposer ce nouveau concept de moteur prometteur du stade de l'expérience de laboratoire à celui du modèle de vol, et à définir correctement les nouvelles missions",' a déclaré Jose Gonsalez del Amo, directeur Propulsion à l'ESA.

Pays

Australie

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