Un comité scientifique de l'UE met en garde contre les dangers des bancs solaires
Le Comité scientifique des produits de consommation (CSPC) de l'UE a recommandé aux moins de 18 ans et aux personnes exposées, en raison de leur type de peau, à un risque plus élevé de développer un cancer de la peau d'éviter l'utilisation de bancs solaires et d'appareils de bronzage artificiel. Le nombre de cancers de la peau est en augmentation en Europe. Selon l'Ecole européenne d'oncologie, on recense chaque année en Europe 460.000 cas de cancer de la peau avec mélanome bénin (le type le plus fréquent). Lorsqu'il est détecté suffisamment tôt, ce type de cancer est généralement curable. Toutefois, la principale cause du cancer de la peau est le mélanome. Bien qu'il soit moins répandu, avec seulement 35.000 cas diagnostiqués en Europe chaque année, le mélanome est responsable de 9.000 décès. La cause principale de ces deux types de cancer de la peau est l'exposition excessive aux rayonnements ultraviolets (UV). Pour la plupart, la source majeure de rayons UV est le soleil. Toutefois, depuis le début des années 1990, l'utilisation de bancs solaires et autres appareils de bronzage artificiel a connu une évolution rapide, particulièrement chez les plus jeunes pour qui le bronzage est devenu un effet de mode. Pour beaucoup, ces sources artificielles représentent désormais une part significative de l'exposition aux rayons UV. Sont considérées comme personnes particulièrement à risque celles qui ont tendance à brûler, dont la peau ne bronze pas, qui présentent des tâches de rousseurs, qui ont des grains de beauté atypiques ou multiples et qui ont des antécédents familiaux de mélanome. En outre, le risque de mélanome semble plus élevé chez les moins de 18 ans. Le développement d'un cancer de la peau étant souvent long, il faudra plusieurs années pour mettre entièrement en évidence le rôle réel des appareils de bronzage aux UV dans le développement du cancer. "Il nous faut agir rapidement pour sensibiliser le public aux risques liés aux bans solaires", a déclaré Markos Kyprianou, commissaire européen en charge de la santé et de la protection des consommateurs. "Nous devons également conseiller les consommateurs pour les aider à mieux déterminer s'ils présentent des facteurs de risque et s'ils devraient s'abstenir d'utiliser ces appareils." La Commission européenne envisage d'informer le public sur les recommandations figurant dans le rapport par le biais des organisations de défense des consommateurs et des autorités publiques. Avec la coopération de l'Association européenne des dermatologues, elle va également mettre au point une fiche d'information destinée à aider les consommateurs à déterminer s'ils sont menacés.