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Des spermatozoïdes à partir de cellules souches

Une équipe basée au Royaume-Uni et en Allemagne est parvenue à transformer des cellules souches en spermatozoïdes viables, qui ont permis d'obtenir une naissance vivante. Cette percée pourrait signifier la fin de la baisse des taux de fertilité chez les hommes. L'équipe basé...

Une équipe basée au Royaume-Uni et en Allemagne est parvenue à transformer des cellules souches en spermatozoïdes viables, qui ont permis d'obtenir une naissance vivante. Cette percée pourrait signifier la fin de la baisse des taux de fertilité chez les hommes. L'équipe basée à Newcastle, Göttingen, Mayence et Giessen, a réussi à cultiver des cellules souches embryonnaires de souris, à les transformer en sperme viable et à les féconder ensuite dans des souris femelles. Sept souris ont ainsi vu le jour, six ont survécu, trois présentaient des anomalies et sont mortes par la suite, mais trois d'entre elles étaient en bonne santé. Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue Developmental Cell. L'équipe a admis que le sperme est issu "d'une petite population de cellules souches spermatogoniales (SSC). Ces cellules sont réputées pour se diviser indéfiniment et soutenir la spermatogénèse tout au long de la vie de l'homme", selon les auteurs du document. En utilisant des souris ayant des SSC épuisées ou inactives, qui sont la cause de l'infertilité, l'équipe a essayé une approche différente, en employant des cellules souches embryonnaires afin de parvenir au même résultat. Les gamètes résultants ont été injectés dans les ovules de souris en se servant d'une technique de fécondation in vitro (FIV) utilisée normalement chez l'homme et ensuite insérés dans l'utérus de la souris. En théorie, cette technique pourrait permettre à des hommes stériles de concevoir leurs propres enfants, plutôt que d'avoir recours à un donneur de sperme, même si la loi interdit actuellement cette pratique. Le professeur Karim Nayernia, qui a dirigé les recherches, a déclaré dans un entretien accordé au quotidien The Independent: "La recherche est particulièrement importante parce qu'elle nous permet de mieux comprendre le processus biologique de production du sperme. Nous devons le connaître si nous voulons comprendre les causes de la stérilité." La recherche présente plus d'applications que la simple FIV, elle pourrait être à la base d'un traitement. Plus de la moitié des traitements de la stérilité sont utilisés afin de traiter la stérilité masculine plutôt que féminine. "Si nous en savons davantage sur la transformation de cellules souches spermatogoniales en cellules spermatiques, cela pourrait se traduire en traitements destinés aux hommes dont le sperme présente des dysfonctions. Par exemple, nous pourrions isoler les cellules spermatogoniales d'un patient en utilisant une simple biopsie testiculaire, les stimuler en laboratoire à devenir du sperme fonctionnel et les transplanter à nouveau dans les patients," explique le professeur Nayernia. Cette perspective a alarmé certains groupes préoccupés par le caractère sacré de l'embryon. Quelles que soient les implications éthiques, il pourrait s'écouler plusieurs années avant que soient résolus la sécurité et les aspects juridiques de cette recherche, mais la technique pourrait, en théorie, mettre un terme aux spéculations sur la question de savoir comment réduire la chute du taux de sperme - 30 pour cent des hommes sont maintenant considérés comme étant sous-fertiles - présentant des problèmes de fertilité, alors que deux autres pour cent sont totalement stériles. Il est notoire que des facteurs génétiques, le tabagisme, l'obésité, une chaleur excessive et l'âge diminuent la fertilité masculine.

Pays

Allemagne, Royaume-Uni

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