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Selon une étude, l'enseignement efficace des sciences commence avec les formateurs d'enseignants

Au terme d'une nouvelle étude sur les politiques pédagogiques en matière d'apprentissage des sciences à l'école dans 30 pays européens, EURYDICE - le réseau d'information sur l'éducation en Europe - demande qu'une plus grande attention soit accordée à l'expérience et aux quali...

Au terme d'une nouvelle étude sur les politiques pédagogiques en matière d'apprentissage des sciences à l'école dans 30 pays européens, EURYDICE - le réseau d'information sur l'éducation en Europe - demande qu'une plus grande attention soit accordée à l'expérience et aux qualifications des formateurs d'enseignants en sciences. L'éducation des enseignants de sciences est le principal lien entre théorie et pratique dans l'apprentissage des sciences au niveau du primaire et du secondaire inférieur. Les formateurs d'enseignants jouent un rôle central dans la transmission de ce qu'il convient d'enseigner mais aussi quant à la façon de l'enseigner. Selon l'étude, il est donc intéressant de se pencher sur les types de qualifications et l'expérience des formateurs d'enseignants dans le domaine des sciences. L'étude établit que, pour 20 des 30 pays étudiés, les politiques pédagogiques spécifient le niveau de qualification requis pour former des enseignants en science. Si, dans la plupart des cas, une maîtrise est exigée, certains pays n'exigent qu'une licence. En Estonie, en Grèce, au Portugal et en République tchèque, les formateurs d'enseignants de science doivent être titulaires d'un doctorat. Toutefois, il ressort de l'étude que nombre de ces exigences ne s'appliquent qu'à la formation des enseignants en science du secondaire inférieur, et non à ceux du primaire. C'est le cas en Espagne, en Italie, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Autriche et au Portugal, où aucune exigence n'est spécifiée. Pour ce qui est des agrégations, l'étude établit que 14 des pays considérés exigent des formateurs d'enseignants qu'ils soient titulaires d'une agrégation, laquelle n'est que recommandée dans les cinq autres. Toutefois, seul un petit nombre de pays, à savoir le Danemark, la Bulgarie, la Roumanie et Chypre, exigent une qualification spécifique pour les formateurs d'enseignants. La plupart du temps, les formateurs d'enseignants doivent avoir exercé eux-mêmes dans l'enseignement. Dans tous les pays étudiés, à l'exception de Malte, le travail des élèves enseignants durant les stages pratiques est suivi par les membres du personnel de l'école, pour la plupart eux-mêmes enseignants. Cependant, il ressort de l'étude que seulement un petit nombre de pays imposent à ces «mentors» de suivre une formation spéciale. En Estonie, par exemple, ces mentors chargés de suivre les enseignants potentiels durant la phase «en situation de travail» doivent posséder au moins cinq années d'expérience et avoir suivi une formation universitaire spécifique leur permettant d'assumer ce type de responsabilité. En Roumanie, ils doivent suivre une formation spécialisée continue pour le suivi d'étudiants en stage. Certains pays, dont la Belgique et l'Italie, font état de mesures locales permettant d'assurer que les responsabilités de surveillance et de suivi sont confiées à des personnes possédant des compétences et une expérience appropriées. Le manque apparent de stratégie en matière de formation des formateurs d'enseignants soulève, selon l'étude, des questions quant à la qualité du bagage des enseignants stagiaires pour enseigner les sciences. Selon l'étude, l'absence d'expérience en recherche pédagogique chez les formateurs d'enseignants a considérablement lésé les élèves enseignants qui n'ont pu bénéficier d'une formation exhaustive. Un exemple est la connaissance de la «compréhension du sens commun » qui, selon l'étude, est absente dans près de la moitié des systèmes d'éducation étudiés. «La compréhension du sens commun» se réfère à la capacité des enfants à initier de nouvelles façons spontanées d'expliquer des phénomènes différant de l'explication et du raisonnement scientifiques. Si les enseignants sont incapables d'apprécier ces interprétations spontanées et d'y répondre de façon appropriée, l'apprentissage des sciences perd alors en assurance et en efficacité. C'est là une considération de taille, estiment les auteurs de l'étude, si l'on veut renforcer l'intérêt pour les sciences et attirer plus de jeunes vers les disciplines scientifiques. Les autres domaines mis en exergue par l'étude et requérant une meilleure attention des responsables politiques nationaux en charge de l'enseignement sont: réorganiser les programmes scientifiques en introduisant plus d'innovation dans les expériences pratiques; favoriser une utilisation plus productive des technologies de l'information; et sensibiliser les enseignants aux approches différentes de la science développées par les filles et les garçons afin de permettre une participation plus équilibrée des genres en mathématique, science et technologie.