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Les entreprises apportent leur soutien au CER

Le Conseil européen de la recherche (CER), officiellement inauguré le 27 février 2007 à Berlin, financera la recherche axée sur la curiosité, avec les chercheurs se faisant concurrence pour les prix sur la base de l'excellence. L'inauguration a été célébrée avec enthousiasme p...

Le Conseil européen de la recherche (CER), officiellement inauguré le 27 février 2007 à Berlin, financera la recherche axée sur la curiosité, avec les chercheurs se faisant concurrence pour les prix sur la base de l'excellence. L'inauguration a été célébrée avec enthousiasme par les chercheurs, mais les entreprises partagent-elles cet enthousiasme? Logiquement, les entreprises sont intéressées par l'autre extrémité du processus de recherche, autrement dit les sciences appliquées et l'innovation. Le lobbying des entreprises se concentre sur la création d'un environnement convenable permettant aux compagnies d'investir dans la recherche en Europe puis d'amener les produits sur le marché. L'Europe offre un bon potentiel de production de résultats de recherche, mais la poursuite de ces résultats jusqu'à l'étape de la production d'un produit ou d'un service commercial représente l'une des faiblesses souvent dénommée le «paradoxe de l'innovation» de l'Europe. Selon Helga Nowotny, le vice-président du CER et de son Conseil scientifique, il est temps de cesser de penser en terme de modèle linéaire. Le processus de l'idée au produit ne suit pas un chemin défini qui commence par la recherche fondamentale: beaucoup «de hasard et de découvertes inattendues» sont également impliqués. L'incertitude inhérente à la recherche axée sur la curiosité offre un potentiel énorme, et les entreprises devraient s'émerveiller des possibilités qu'offre une telle recherche, déclare le Professeur Nowotny. Les entreprises peuvent également déposer une demande de financement auprès du CER, à condition que le projet concerne la recherche axée sur la curiosité et non sur l'industrie. «Le CER n'a rien à voir dans la résolution du problème de l'innovation», déclare Mark Walport, le directeur de l'institut Wellcome Trust au Royaume-Uni, en offrant son soutien à l'initiative et à ses objectifs d'aide à la recherche axée sur la curiosité. Andrew Dearing, personnage important dans le secteur de l'industrie et secrétaire général de l'Association européenne pour l'administration de la recherche industrielle (European Industrial Research Management Association - EIRMA), soutient également ce point de vue. L'Europe a besoin de symboles hissant la recherche au sommet, c'est pourquoi le CER «est une composante intéressante du tableau d'ensemble que représente la réalisation d'un Espace européen de la recherche», a-t-il déclaré à CORDIS Nouvelles. Il ajoute que les programmes-cadres de recherche de l'UE, bien qu'étant une «initiative formidable», ont mis l'accent sur la coopération qui a désormais été abordée dans une large mesure. Le budget augmentant à juste titre, il est grand temps de réévaluer les objectifs des programmes-cadres, et de mettre l'accent sur l'élément de compétition. «Le CER est le première composante du programme-cadre à assurer l'excellence», déclare M. Dearing. Mais les problèmes concernant la recherche en Europe ne seront pas résolus par le simple soutien apporté par M. Dearing au CER. L'UE a un très bon potentiel pour la création d'un environnement de soutien à la science, mais ne sait pas comment s'y prendre pour créer un environnement favorable à l'investissement des entreprises. «Il est essentiel de bien comprendre la recherche fondamentale, mais les politiciens ne devraient pas en conclure que leur travail s'arrête là parce qu'ils ont mis les choses en place», a-t-il dit à CORDIS Nouvelles. M. Dearing propose aux décideurs politiques de se remémorer l'agenda Aho, qui préconise, entre autres, la création de marchés principaux, l'amélioration des règles concernant l'innovation et les aides de l'État, ainsi que la protection des droits de propriété intellectuelle. M. Dearing s'est montré d'un optimisme prudent quant à la proposition de la mise en place d'un Institut européen de technologie (IET) en réponse à certains de ces problèmes. La première fois que l'EIRMA a eu écho de la proposition d'un IET, son inquiétude s'est portée sur deux points: que le projet soit guidé par le désir d'un souvenir physique ayant peu à offrir en terme de soutien pratique, et que l'apparition de cette proposition ne nuise pas aux discussions du septième programme-cadre (7e PC) se trouvant dans une phase cruciale. «Mais honorons la DG Éducation et leur accomplissement de l'année passée. Ils ont écouté les décideurs politiques et ont compris que tout repose sur la concentration de l'expertise déjà présente», a déclaré M. Dearing. L'IET et le CER sont bien évidemment deux choses différentes, comme le fait remarquer M. Dearing. Le CER possède des spécifications bien précises et son Conseil scientifique repose sur des personnes hautement qualifiées. Selon M. Dearing, «l'organisation de l'IET et le choix des bonnes personnes qui garantiront sa réalisation est plus difficile»

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