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Une étude met en lumière l'impact potentiel de la perte de biodiversité sur certains services clés

La perte de biodiversité pourrait avoir un impact plus grave qu'on ne le pensait jusqu'ici sur les services écosystémiques vitaux, tels que la production alimentaire et l'approvisionnement en eau potable, avertissent des scientifiques. Publiée dans la revue Nature, l'étude s'a...

La perte de biodiversité pourrait avoir un impact plus grave qu'on ne le pensait jusqu'ici sur les services écosystémiques vitaux, tels que la production alimentaire et l'approvisionnement en eau potable, avertissent des scientifiques. Publiée dans la revue Nature, l'étude s'appuie sur les résultats du projet BIODEPTH, financé par l'UE. Nous reposons sur les écosystèmes pour obtenir une large gamme de services essentiels, parmi lesquels la fourniture d'aliments et de matériaux, la capture du gaz carbonique présent dans l'atmosphère, l'approvisionnement en eau potable, la protection des sols contre l'érosion, et comme source de gènes sauvages pouvant être utiles en agriculture ou en médecine. De nombreuses études ont montré que les services écosystémiques dépendent d'un certain nombre d'espèces pour fonctionner efficacement. Toutefois, ces études s'intéressent toutes aux services écosystémiques considérés individuellement, alors qu'en fait la plupart des écosystèmes sont appréciés ou gérés pour leur «multifonctionnalité», c'est-à-dire qu'ils fournissent plusieurs services ou permettent plusieurs processus. Le professeur Andy Hector, de l'université de Zurich, et le Dr Robert Bagchi, de l'université d'Oxford, ont mis au point une nouvelle méthode pour étudier plusieurs processus écosystémiques dans le cadre de la même analyse. Dans leurs derniers travaux de recherche, ils ont appliqué cette méthode à la collecte de données effectuée dans le cadre du projet BIODEPTH, qui rassemblait huit expérimentations de biodiversité concernant la biodiversité végétale dans les prairies, avec contrôle de la réponse de toute une série de processus écosystémiques. Ils ont découvert que la prise en compte de l'ensemble des sept services écosystémiques mesurés nécessitait des niveaux plus élevés de biodiversité que si l'on se concentre sur un seul service pris individuellement. «Les analyses précédentes étaient trop étroitement ciblées et ont effectivement abouti à l'hypothèse que les espèces qui sont importantes pour un service écosystémique peuvent aussi fournir tous les autres services, mais il ne semble pas que cela soit le cas», a déclaré le professeur Hector. En effet, l'analyse a révélé que différents services écosystémiques sont affectés par différents groupes d'espèces. «Comme différentes espèces influencent différents services écosystémiques, il faut plus d'espèces pour un écosystème multifonctionnel que pour un écosystème géré aux fins d'un seul objectif», a expliqué le Dr Bagchi. «Les études analysant individuellement des processus isolés ne peuvent que sous-estimer les niveaux de biodiversité requis pour maintenir des écosystèmes multifonctionnels», avertissent les chercheurs dans leur article. Les deux scientifiques sont maintenant en train de tester leurs idées sous les tropiques. Le professeur Hector travaille sur un projet à Bornéo qui étudie si les plans de reboisement donnent de meilleurs résultats lorsqu'ils impliquent une série d'espèces que les monocultures généralement pratiquées. Pendant ce temps, le Dr Bagchi enquête sur la biodiversité de la forêt tropicale du Belize.