Un projet de l'UE demande à la Pologne de créer de nouvelles directives sur les tests génétiques
Le réseau d'excellence EuroGentest financé par l'UE s'est donné la mission de faire adopter des lignes directrices internationales sur les tests génétiques dans toute l'Europe. Le premier pays sera la Pologne. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié des lignes directrices sur l'assurance qualité des tests de génétique moléculaire. Ces lignes directrices visent les tests génétiques destinés à détecter les variations de séquences d'ADN de lignées germinales (la séquence de cellules germinales dotées d'un matériel génétique pouvant être transmis à un enfant, ainsi que les produits relevant directement de changements dans les séquences génomiques héréditaires qui permettent de prévoir les impacts sur la santé ou influencent la gestion de la santé d'une personne). Selon le généticien polonais professeur Michal Witt, la Pologne est un point de départ idéal pour l'introduction de ces lignes directrices. Le professeur Witt a organisé une exposition itinérante en Pologne concernant la mise en oeuvre des réglementations et procédures proposées par l'OCDE le 19 septembre. «Tout d'abord, les réglementations juridiques concernant les tests génétiques sont rares en Pologne. De plus, les politiciens et les législateurs sont très réticents à participer à ce domaine qui, il faut bien l'avouer, est très complexe», déclare le professeur Witt. «D'autre part, les centres cliniques de génétique très professionnels et financés par l'État sont confrontés à une concurrence accrue de la part des laboratoires, des cliniques et des sociétés commerciales offrant des tests génétiques sans interprétation des résultats ou sans assistance les concernant. Enfin, l'intérêt et les demandes du public concernant les tests génétiques sont en hausse», ajoute-t-il. Le professeur Witt espère que la rencontre «permettra d'encourager les politiciens polonais à s'engager à être l'un des premiers pays à totalement mettre en oeuvre les lignes directrices de l'OCDE et ce, dès que possible.» Depuis les années 1980, l'utilisation de tests génétiques en tant qu'outil permettant de diagnostiquer des maladies et de prévoir les risques futurs de maladies a considérablement augmenté. Les professionnels de la santé utilisent désormais ces tests pour développer des médicaments plus efficaces pour le patient en fonction de sa variation génétique. Selon le réseau EuroGentest, les services européens de génétique bénéficient d'un savoir-faire scientifique de haute qualité. Malheureusement, ils présentent un «nombre trop élevé d'erreurs techniques et de rapports de mauvaise qualité, résultant d'un manque de structuration et de complémentarité au niveau européen». Les partenaires d'EuroGentest tentent de structurer, d'harmoniser et d'améliorer la qualité générale des services de génétique. Ils se penchent tout particulièrement sur les tests génétiques, en particulier sur les questions concernant son impact juridique, sanitaire et économique, ainsi que sur les droits de propriété intellectuelle (DPI), l'éthique et les questions sociales. L'adoption des lignes directrices de l'OCDE par tous les États membres de l'UE permettrait de se rapprocher de cet objectif. Les lignes directrices décident de: promouvoir au plan international des normes minimales pour les systèmes d'assurance qualité et les pratiques des laboratoires d'analyses de génétique moléculaire; faciliter la reconnaissance mutuelle des cadres réglementaires d'assurance qualité; renforcer la coopération internationale et les flux transfrontières d'échantillons à des fins cliniques; et renforcer la confiance du public dans la conduite des analyses de génétique moléculaire.
Pays
Pologne