Skip to main content
Aller à la page d’accueil de la Commission européenne (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS

Article Category

Contenu archivé le 2023-03-02

Article available in the following languages:

Une affection sanguine génétique se révèle résistante à la malaria

Des chercheurs financés par l'UE ont découvert la raison pour laquelle des personnes souffrant de l'affection sanguine génétique appelée alpha-thalassémie sont résistantes à l'anémie paludique. En effet, les personnes souffrant de cette affection tolèrent la perte massive de g...

Des chercheurs financés par l'UE ont découvert la raison pour laquelle des personnes souffrant de l'affection sanguine génétique appelée alpha-thalassémie sont résistantes à l'anémie paludique. En effet, les personnes souffrant de cette affection tolèrent la perte massive de globules rouges associée au paludisme, parce que leurs corps produisent un nombre accru de globules rouges plus petits. L'alpha-thalassémie est causée par la mutation de deux ou plusieurs des gènes responsables de la production de l'hémoglobine, la protéine du sang qui transporte l'oxygène. Les personnes affectées développent donc une anémie légère. Une étude conduite au milieu des années 90 sur des enfants de Papouasie-Nouvelle-Guinée, dont plus des deux tiers de la population sont affectés d'alpha-thalassémie, a montré que cette affection les protège contre le paludisme grave. Au début, les scientifiques pensaient que si l'affection n'arrêtait pas la malaria, elle interférait toutefois avec la capacité du parasite paludique à pénétrer les globules rouges, à se multiplier et à se disperser. Cela empêcherait les enfants paludiques de développer l'anémie connexe. Les chercheurs du nouveau projet ont décidé d'analyser à nouveau les données recueillies par l'étude sur les 800 enfants de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ils ont comparé les taux de globules rouges de chaque enfant paludique avec son profil génétique. Cela leur a permis de découvrir que les enfants affectés d'alpha-thalassémie avaient des globules rouges plus petits, contenant moins d'hémoglobine, que les personnes saines. Toutefois, le taux de ces globules rouges était beaucoup plus élevé et dépassait de 10% à 20% la normale. Autrement dit, les enfants porteurs de l'affection sanguine pouvaient tolérer des pertes plus élevées de globules étant donné leur niveau de départ plus élevé. «Les enfants affectés d'alpha-thalassémie se sont adaptés à la perte de globules rouges associée au paludisme en produisant plus de globules rouges avec moins d'hémoglobine», indique le professeur Karen Day de l'université de New York (États-Unis), responsable de cette étude. «Ces enfants résistent mieux parce qu'ils se retrouvent avec un taux d'hémoglobine supérieur à celui des enfants normaux, lorsqu'ils subissent une attaque de paludisme. C'est très remarquable et tellement simple.» Bien que l'étude ne s'occupe que d'un seul type de parasite paludique, les chercheurs spéculent que le profil sanguin associé à l'alpha-thalassémie pourrait aussi bien empêcher d'autres espèces de paludisme de provoquer l'anémie. Les résultats de l'étude sont publiés dans le dernier numéro de la revue libre d'accès PLoS Medicine.

Articles connexes

Mon livret 0 0