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Une activité enzymatique incontrôlée à l'origine de l'endométriose

Les scientifiques semblent être sur le point de percer le mystère qui entoure l'endométriose, un problème de santé relativement courant chez les femmes selon la communauté médicale. Dans cette étude, les chercheurs de l'université de Liverpool, au Royaume-Uni, ont découvert le...

Les scientifiques semblent être sur le point de percer le mystère qui entoure l'endométriose, un problème de santé relativement courant chez les femmes selon la communauté médicale. Dans cette étude, les chercheurs de l'université de Liverpool, au Royaume-Uni, ont découvert le facteur potentiellement à l'origine de la maladie. Leurs résultats ont récemment été publiés dans la revue Human Reproduction. «On qualifie d'endométriose la présence de cellules endométriales en dehors de la cavité utérine», explique le Dr Dharani Hapangama du département de médecine de la reproduction et de la croissance de l'université de Liverpool. «Pendant les menstruations, ces cellules endométriales sont dispersées et peuvent arriver jusque dans la cavité péritonéale», continue-t-elle. «Si ces cellules ne meurent pas et s'implantent dans le bassin et l'abdomen, elles peuvent causer des douleurs intenses et mener à la stérilité dans les cas graves.» La télomérase, une enzyme que l'on trouve dans les cellules et dans l'endomètre, veille à la bonne conservation des télomères, les extrémités des chromosomes. Ces télomères s'assurent que les deux extrémités des chromosomes restent intactes au cours de la division cellulaire. Les chercheurs ont découvert que la télomérase est libérée par les cellules endométriales en début et en fin de cycle menstruel chez les femmes souffrant d'endométriose. Les cellules cancéreuses contiennent également cette enzyme, qui a pour mission de répliquer les séquences d'ADN des chromosomes au cours de la division cellulaire, expliquent les experts. Le chercheur principal et son équipe ont également découvert que les télomères étaient anormalement longs chez les femmes atteintes d'endométriose. «Pendant la menstruation, les télomères raccourcissent à chaque division cellulaire, jusqu'à ce qu'ils parviennent à leur plus petite taille et qu'ils ne soient plus en mesure de se diviser», commente le Dr Hapangama. «L'enzyme peut étendre les télomères pour qu'ils puissent continuer à se diviser, mais cela se produit uniquement dans le cas de cellules spécifiques, notamment les spermatozoïdes ou les ovules, et non pas pour le reste des cellules. Les femmes souffrant d'endométriose expriment cette enzyme au début et à la fin du cycle menstruel; en d'autres termes, ces cellules poursuivent leur division et s'éloignent ainsi de leur objectif qui consiste à préparer le terrain pour une fécondation», explique-t-elle. «C'est pour cette raison que leur endomètre est hostile à toute fécondation. Les cellules qui sont libérées à un stade tardif du cycle sont plus «agressives» et plus aptes à survivre et à s'implanter en dehors de la cavité utérine, causant ainsi des douleurs pelviennes ou abdominales». En général, l'endométriose se manifeste dans la région utérine, ce qui cause de fortes douleurs et des malaises. Pour environ la moitié des cas, les ovaires sont touchés, et la maladie est responsable de la moitié des cas de stérilité. Plus de 88 millions de femmes sont touchées par l'endométriose. Cette maladie touche environ 15% des femmes non ménopausées, et près de 4% des cas sont diagnostiqués après la ménopause.

Pays

Royaume-Uni

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