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Une étude financée par l'UE établit un modèle du phénomène d'atterrissage collectif des volées

Un chercheur hongrois a mis au point un modèle mathématique qui reflète avec précision l'atterrissage collectif des volées d'étourneaux sansonnets. Cette étude a eu lieu dans le cadre du projet STARFLAG («Starlings in flight: understanding patterns of animal group movements»),...

Un chercheur hongrois a mis au point un modèle mathématique qui reflète avec précision l'atterrissage collectif des volées d'étourneaux sansonnets. Cette étude a eu lieu dans le cadre du projet STARFLAG («Starlings in flight: understanding patterns of animal group movements»), financé par l'UE au titre du sixième programme-cadre (6e PC), et a été publiée en ligne dans la revue Proceedings of the Royal Society B. Les étourneaux sansonnets sont une espèce invasive d'oiseaux chanteurs originaires d'Europe, d'Asie et d'Afrique. Le Dr István Daruka de l'université d'Eötvös en Hongrie et l'université de Genève en Suisse ont étudié le vol de groupes d'oiseaux comptant environ 200 étourneaux sansonnets. Afin de décrire numériquement le mouvement et l'atterrissage des oiseaux, il a créé un modèle des interactions complexes se produisant chez les étourneaux durant l'atterrissage collectif (les quelques secondes séparant le vol horizontal de l'atterrissage). «Outre leur beauté aérienne, ces volées sont bien coordonnées, leurs changements de direction presque instantanés, elles font appel à des manoeuvres collectives sophistiquées pour éviter les prédateurs, et leur déploiement aérien ainsi que leur atterrissage collectif est étendu et surprenant. Toutes ces caractéristiques ont constitué des difficultés auxquelles il a fallu faire face en vue d'établir un modèle fondamental et phénoménologique», peut-on lire dans l'étude. La position des oiseaux, la direction qu'ils prennent, la vitesse, la densité, l'ordre et la forme du groupe sont tout autant de facteurs qu'il faut prendre en compte pour établir un modèle du mouvement de ces oiseaux. Les chercheurs ont avancé l'hypothèse de l'attraction sur de longues distances (pour créer le groupe) et de la répulsion sur de courtes distances (pour éviter les collisions). Les modèles existants, qu'ils soient bidimensionnels ou tridimensionnels, se sont surtout intéressés aux mouvements de la volée en réponse à la présence d'un prédateur, mais sans tenir compte des aspects liés au paysage environnant. Le modèle du Dr Daruka a été étoffé d'observations sur le terrain expliquant le processus délicat de l'atterrissage collectif de ces oiseaux, en tenant compte des caractéristiques de l'environnement. Son étude est la première à présenter un modèle quantitatif et une description de l'atterrissage collectif de ces volées. «Ce phénomène de groupe, extrêmement riche et diversifié, et présente un terrain fertile pour davantage de modèles physiques et de descriptions biologiques», explique-t-il. Le projet STARFLAG, financé par l'UE à hauteur d'un million d'euros, a cherché à créer des modèles mathématiques tridimensionnels décrivant les modèles de mouvement de groupes adoptés par les animaux, en privilégiant ceux des volées d'étourneaux sansonnets. L'objectif visé était de comprendre le mouvement collectif des volées d'étourneaux par rapport au comportement individuel de ces oiseaux. Réaliser l'importance biologique de cette relation pourrait apporter de nouvelles informations sur le comportement en groupe des hommes. Les modèles mathématiques développés par le projet pourront être appliqués à l'étude des choix économiques collectifs des êtres humains.

Pays

Suisse, Hongrie

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