Le regard tourné vers l'Est: un projet relie l'Europe de l'Est et l'Asie centrale
Tisser des liens avec les voisins de l'UE en Europe de l'Est et en Asie centrale est l'objectif visé par le projet IncoNet EECA («International cooperation network for Eastern European and Central Asian countries»), financé par l'UE. Le projet est financé à hauteur de 3 549 999 euros par le budget consacré à la coopération internationale au titre du septième programme-cadre (7e PC). Le projet IncoNet EECA a été lancé en début d'année et a organisé sa première manifestation de courtage à Astana, la capitale du Kazakhstan, au début du mois de décembre. L'évènement avait pour but de sensibiliser le public aux opportunités offertes aux chercheurs de l'EECA dans le cadre du 7e PC, de tisser des liens et d'établir des partenariats entre l'UE et les chercheurs d'Europe de l'Est et d'Asie centrale dans les domaines de la recherche en matière d'alimentation, d'agriculture, de pêche et de biotechnologie. L'atelier a réuni près de 200 participants originaires d'Europe et d'Asie centrale, notamment des scientifiques, des décideurs politiques et des acteurs du monde de l'industrie. Elisabetta Balzi, coordinatrice de la coopération internationale à la direction Biotechnologie, agriculture et alimentation auprès de la direction générale de la recherche de la Commission européenne, était également présente lors de cet atelier. Elle a été très impressionnée par ce qu'elle a pu observer. «La science est une tradition bien ancrée au Kazakhstan», a-t-elle déclaré à CORDIS Nouvelles, ajoutant que le pays projette d'augmenter considérablement son budget consacré à la recherche au cours des années à venir. À l'heure actuelle, des investissements importants sont déjà injectés dans la construction d'infrastructures et de bâtiments de grand standing. Dans le domaine de la recherche en matière d'alimentation et d'agriculture, le Kazakhstan est tout particulièrement intéressé par les domaines de l'environnement, la santé animale, l'alimentation et la biotechnologie. Les scientifiques au Kazakhstan ainsi que dans le reste de la région comprenant l'Europe de l'Est et l'Asie centrale tentent de plus en plus d'établir des contacts avec leurs homologues en UE. Au cours du sixième programme-cadre (6e PC), qui a duré 4 ans, 19 partenaires des pays de l'EECA (dont un originaire du Kazakhstan) ont pris part aux projets de recherche dans les domaines de l'agriculture et de l'alimentation. Au cours des deux premières années du 7e PC seulement, 33 partenaires EECA (dont deux originaires du Kazakhstan) ont reçu un financement en vue de participer aux projets financés par l'UE au titre du thème «Alimentation, agriculture et pêche, et biotechnologie». D'après le Dr Balzi, le taux de réussite de 20% du Kazakhstan, qui est parvenu à investir les fonds reçus dans le domaine thématique dont elle est chargée, est similaire à celui de nombreux États membres de l'UE. Les projets tels que IncoNet EECA devraient encourager davantage de scientifiques de la région à établir un contact avec les chercheurs de l'UE en vue de se lancer dans des projets conjoints. Parallèlement, le projet IncoNet EECA organisera d'autres ateliers dans la région sur différents thèmes. Le projet travaille également sur la mise en place d'une plateforme de dialogue régionale relative à la technologie et à la science, comprenant des représentants de l'UE et de ses États membres, ainsi que des partenaires de l'EECA.
Pays
Kazakhstan