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Le projet IQ conçoit des formes et des modèles innovants d'extraction de données

Des chercheurs européens sont à l'oeuvre pour développer et améliorer les technologies. C'est le cas du projet IQ («Inductive queries for mining patterns and models») financé par l'UE, qui a conçu de nouvelles méthodes d'analyse des données complexes présentes dans les bases d...

Des chercheurs européens sont à l'oeuvre pour développer et améliorer les technologies. C'est le cas du projet IQ («Inductive queries for mining patterns and models») financé par l'UE, qui a conçu de nouvelles méthodes d'analyse des données complexes présentes dans les bases de données, utilisables dans des situations concrètes. IQ est financé à hauteur de 1,5 million d'euros au titre du domaine thématique Technologies de la société de l'information du sixième programme-cadre (6e PC). Avant de démarrer le projet, l'équipe a constaté l'absence totale d'un cadre d'exploration des données. Les chercheurs, menés par le professeur Saso Dzeroski de l'institut Josef Stefan de Slovénie, ont déterminé que la réalisation d'un tel cadre imposait de créer des bases de données inductives (BDI). Une BDI contient à la fois les données et les formes, de portée locale comme un ensemble d'éléments (avec sa règle d'association) ou globale comme un arbre de décision. C'est à ce moment qu'intervient Eve, un robot qui associe l'intelligence artificielle à des méthodes innovantes d'exploration des données (data-mining) et de découverte des connaissances, pour analyser le résultat d'expériences pharmacologiques qu'il réalise lui-même. Ce «scientifique robotisé» pourra ainsi prendre des décisions raisonnées concernant l'efficacité de composés chimiques destinés à lutter contre des maladies. Les techniques d'exploration des données conçues par le consortium IQ assisteront Eve dans la découverte de médicaments, notamment car elles rendent possible le processus d'exploration des connaissances. En faisant la liaison entre la structure chimique du composé et son action pharmacologique, Eve peut déterminer les composés chimiques qui doivent être testés. Cette méthode introduit donc un certain degré de prévisibilité dans les procédures de test de médicaments. «À terme, Eve apprendra à sélectionner les composés chimiques qui sont probablement les plus efficaces pour une cible donnée, en analysant les résultats des expériences et en comparant les structures chimiques avec leurs propriétés pharmacologiques», déclare le professeur Dzeroski, cité par ICT Results. Ce chercheur a soutenu le développement des fonctions d'exploration des données utilisées par Eve. «Ceci devrait aider les scientifiques et l'industrie pharmaceutique à identifier des composés plus efficaces pour le traitement de diverses maladies, bien plus rapidement et pour un coût bien inférieur aux méthodes actuelles», explique-t-il. L'une des qualités d'Eve est qu'elle limite la nécessité des tests aléatoires des composés chimiques. «Eve est le premier ordinateur capable de concevoir ses propres expériences, de les mener, d'en interpréter les résultats et de recommencer le cycle», commente le chercheur slovène. Actuellement, les chercheurs en pharmacologie doivent conduire une étude «à l'aveuglette» sur des dizaines ou des centaines de composés. Ensuite, ils les testent sur une maladie. Les résultats obtenus donnent le QSAR («Quantitative Structure-Activity Relationships»), qui met en relation la structure du composé avec son activité pharmacologique. Le problème de ce système est qu'il fait perdre du temps et aussi qu'il faut en général le recommencer chaque fois que l'on recherche un nouveau médicament. «Nous avons effectué des essais préliminaires et les composés sélectionnés par Eve sont plus prometteurs que ceux sélectionnés aléatoirement», conclut le professeur Dzeroski. Les partenaires du projet IQ sont l'université catholique de Louvain (Belgique), l'université d'Anvers (Belgique), l'université Albert-Ludwigs de Fribourg (Allemagne), l'Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon (France), le Helsinki Institute for Information Technology (Finlande), et l'université de Wales Aberystwyth (Royaume-Uni).

Pays

Belgique, Allemagne, Finlande, France, Royaume-Uni

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