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Les interventions psychologiques sont essentielles pour éviter les rechutes

L'un des troubles de santé mentale les plus répandus chez les personnes âgées est la dépression, et cela ne risque pas d'aller vers le mieux si l'on considère le vieillissement croissant de la population européenne. Des chercheurs de l'école nordique de santé publique en Suède...

L'un des troubles de santé mentale les plus répandus chez les personnes âgées est la dépression, et cela ne risque pas d'aller vers le mieux si l'on considère le vieillissement croissant de la population européenne. Des chercheurs de l'école nordique de santé publique en Suède ont découvert que les interventions psychologiques jouaient un rôle essentiel dans la prévention des symptômes dépressifs chez les personnes de plus de 65 ans. Leurs travaux étaient partiellement financés par le projet DATAPREV («Developing the evidence base for mental health promotion and prevention in Europe: a database of programmes and the production of guidelines for policy and practice»), soutenu à hauteur de 997 621 euros au titre du sixième programme-cadre (6e PC) pour renforcer les preuves et faits en recherche de politiques pour la promotion et la protection de la santé mentale. Les chercheurs ont évalué différentes formes d'interventions psychologiques et ont déterminé que les activités sociales occupaient la place la plus importante pour renforcer la santé mentale des personnes âgées. Les résultats de leur étude ont été publiés dans la revue Journal of Aging and Health. «Il faut adapter les activités sociales aux besoins et capacités individuels des séniors dans la planification des soins aux personnes âgées», explique Anna Forsman, étudiant en doctorat à l'École nordique de santé publique et auteur principal de l'étude. Les chercheurs n'ont découvert aucun effet significatif des interventions centrées sur l'exercice physique, la formation de compétences, les groupes de soutien, les souvenirs ou les interventions comportant des contenus combinés. L'étude se basait sur des recherches systématiques dans 11 banques de données électroniques jusqu'en octobre 2009. L'objectif principal était de compiler et d'évaluer les connaissances factuelles et les bons exemples sur la prévention de la dépression et la promotion d'une bonne santé mentale chez les séniors. Coordonné par le centre académique des sciences sociales aux Pays-Bas, le projet DATAPREV rassemble des chercheurs de République tchèque, d'Espagne, d'Autriche, de Pologne, de Finlande et du Royaume-Uni. Dans une autre étude sur la dépression, des chercheurs de l'École nordique de santé publique et de l'université de Göteborg ont constaté que les Suédoises consommaient deux fois plus d'antidépresseurs que les Suédois. Mais seulement un cinquième des femmes et des hommes qui en consomment pour la première fois n'utilisent qu'une seule prescription. «Ceci montre que ces personnes décident d'arrêter le traitement avant le temps prescrit», explique le Dr Karolina Andersson Sundell, chercheuse à l'École nordique de santé publique. L'équipe a réalisé une étude auprès de jeunes adultes ayant acheté au moins un antidépresseur en 2006. Les chercheurs ont constaté qu'entre 4 et 13% des Suédois âgés de 20 à 34 ans utilisaient des antidépresseurs. Les femmes représentent la majeure partie de ce groupe. L'étude montre que parmi les personnes sous antidépresseurs, un dixième achète également des médicaments antipsychotiques, et certains n'en ont acheté qu'une fois, ce qui montre que le médicament n'est pas consommé de manière optimale. «Il nous reste maintenant à suivre ces tendances sur une longue période pour voir si ces personnes rachètent des antidépresseurs plus tard», fait remarquer le Dr Andersson Sundell. «Nous manquons actuellement d'informations sur les raisons de cet achat unique, ce qui prouve que davantage d'études sont nécessaires. Une recherche internationale antérieure avait montré que les patients font généralement ce choix de leur propre gré et qu'ils informent rarement leur médecin des raisons de l'arrêt de la prise des médicaments.» L'équipe a ainsi découvert un taux de mortalité élevé chez les hommes et les femmes utilisant des antidépresseurs en plus de thymorégulateurs (médicaments pour la stabilisation de l'humeur. Mais la consommation de lithium ne suit pas le même modèle. «L'une des raisons serait que les consommateurs de lithium ont un meilleur suivi», explique le Dr Andersson Sundell. «On a également constaté une mortalité accrue chez le groupe d'individus à qui l'on avait prescrit des antidépresseurs et des antipsychotiques. D'autres études sont nécessaires pour comprendre les raisons de ces taux de mortalité élevées.»Pour de plus amples informations, consulter: École nordique de santé publique: http://www.nhv.se/customer/templates/StartPage.aspx?epslanguage=EN&id=3 Journal of Aging and Health: http://jah.sagepub.com/

Pays

Autriche, Tchéquie, Espagne, Finlande, Pologne, Suède, Royaume-Uni

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