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Bientôt des utilisations plus sûres pour les cellules souches

Des scientifiques finlandais, allemands et canadiens ont détecté des anomalies génétiques consécutives à la reprogrammation de cellules adultes pour en faire des cellules souches pluripotentes. Les travaux ont été présentés dans la revue Nature. Ils aideront les chercheurs à m...

Des scientifiques finlandais, allemands et canadiens ont détecté des anomalies génétiques consécutives à la reprogrammation de cellules adultes pour en faire des cellules souches pluripotentes. Les travaux ont été présentés dans la revue Nature. Ils aideront les chercheurs à mieux comprendre le processus de reprogrammation et à rendre plus sûres la création et l'utilisation de cellules souches. L'étude a été en partie soutenue par le projet ESTOOLS («Platforms for biomedical discovery with human ES [embryonic stem] cells»), qui a reçu 12 millions d'euros via le domaine thématique «Sciences de la vie, génomique et biotechnologie pour la santé» du sixième programme-cadre (6e PC) de l'UE. Le projet ESTOOLS a regroupé 22 experts venant de 8 États membres de l'UE dont la République tchèque, la Finlande, la Suède et le Royaume-Uni, ainsi que d'Israël et de Suisse. Sous la conduite du Biomedicum Stem Cell Centre de l'université d'Helsinki en Finlande et du Samuel Lunenfeld Research Institute du Mount Sinai Hospital au Canada, les scientifiques ont montré que le processus de reprogrammation servant à générer des cellules souches pluripotentes (susceptibles d'être «orientées» pour donner divers types cellulaires utilisés en médecine régénérative) endommage l'ADN (acide désoxyribonucléique). Ces dommages sont visibles sous la forme de réarrangements du matériel génétique et de «variabilité du nombre de copies d'un gène» (lorsqu'une région du génome est supprimée ou amplifiée sur certains chromosomes). Cette variabilité peut être héritée ou résulter d'une mutation de novo. «Notre analyse montre que ces changements du génome résultent du processus même de reprogrammation, soulevant la possibilité que les cellules résultantes soient mutées ou déficientes», déclare le Dr Andras Nagy, chercheur principal au Lunenfeld Institute. «Ces mutations pourraient modifier les propriétés des cellules souches et donc affecter leurs utilisations dans l'étude de maladies dégénératives et la recherche de médicaments. À plus long terme, cette découverte a d'importantes implications pour l'utilisation de ces cellules dans le cadre de thérapies de remplacement en médecine régénérative.» Son collègue, le Dr Samer Hussein, déclare que l'étude «souligne également la nécessité d'une caractérisation rigoureuse des lignées de cellules totipotentes, plus spécialement dans un contexte où plusieurs groupes essaient actuellement d'augmenter l'efficacité de la reprogrammation». Pour illustrer ce point, il donne un exemple. «À défaut d'évaluer avec exactitude l'intégrité du génome, l'augmentation de l'efficacité de la reprogrammation pourrait en fait réduire la qualité des cellules sur le long terme». Les cellules souches soulèvent beaucoup d'espoir par la perspective de les utiliser en médecine régénérative ainsi que pour fabriquer de nouveaux médicaments afin de soigner la maladie de Parkinson, les blessures de la moelle épinière et la dégénérescence maculaire. Mais les techniques pour générer ces cellules hautement malléables ont également conduit à des inquiétudes et à des dilemmes éthiques. L'UE, Health Canada et la Food and Drug Administration (FDA) de États-Unis considèrent que les cellules souches rentrent dans le cadre légal des médicaments, et sont donc soumises aux mêmes réglementations. «Nos résultats suggèrent qu'il convient d'inclure une analyse du génome complet dans le contrôle qualité des lignées de cellules totipotentes, pour s'assurer qu'elles sont toujours génétiquement normales après la reprogrammation, et avant de les utiliser pour étudier des maladies ou en clinique», conclut le Dr Nagy. Le Dr Timo Otonkoski du Biomedicum Stem Cell Centre ajoute: «Le développement rapide de technologies d'analyse à l'échelle du génome facilitera cette analyse. C'est un point à étudier plus avant si d'autres méthodes s'avèrent capables de réduire les dommages causés à l'ADN lors de la génération de cellules souches.»Pour de plus amples informations, consulter: Revue Nature : http://www.nature.com/nature/index.html Biomedicum Stem Cell Centre: http://research.med.helsinki.fi/neuro/Otonkoski/ Projet ESTOOLS: http://www.estools.eu/

Pays

Canada, Allemagne, Finlande

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