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Écouter l'univers

Le 20 mai 2011, des scientifiques européens ont présenté une nouvelle infrastructure de recherche qui placera l'Europe au premier plan du développement le plus prometteur dans notre quête pour comprendre l'origine de l'univers. Unis dans leurs efforts pour détecter ces murmure...

Le 20 mai 2011, des scientifiques européens ont présenté une nouvelle infrastructure de recherche qui placera l'Europe au premier plan du développement le plus prometteur dans notre quête pour comprendre l'origine de l'univers. Unis dans leurs efforts pour détecter ces murmures en temps et dans l'espace, les travaux des scientifiques seront présentés à l'observatoire européen gravitationnel (EGO) à Pise, en Italie. «Après une étude de trois ans, impliquant plus de 200 scientifiques en Europe et dans le monde, nous avons le plaisir de vous présenter l'étude de conception du télescope Einstein, qui ouvre la voie pour révéler la face cachée de l'univers», déclare Harald Lück, coordinateur scientifique suppléant de l'étude sur le télescope Einstein. La Commission européenne a alloué 3 millions d'euros au titre du septième programme-cadre (7e PC) dans le cadre de l'Action «Infrastructures de recherche» du programme «Capacités» pour des études préliminaires concernant le développement du télescope Einstein, un détecteur d'ondes gravitationnelles de troisième génération. Ces études définissent les spécifications pour la localisation nécessaire et l'infrastructure, les technologies nécessaires et les frais estimés. «La Commission européenne reconnaît l'importance de la science des ondes gravitationnelles telle que développée en Europe, sa valeur pour la recherche fondamentale et technologique, et a offert un cadre commun pour les scientifiques européens impliqués dans la recherche des ondes gravitationnelles», commente Federico Ferrini, directeur du GEO. La détection des ondes gravitationnelles mettra à l'essai la théorie de la relativité d'Einstein comme cela n'a jamais été fait auparavant. Ces ondulations dans le temps et l'espace permettront aux scientifiques d'écouter avec attention les évènements les plus violents dans l'univers, la collision de trous noirs. Les sons de l'univers leur permettront de pénétrer des temps et endroits impossibles à observer à la lumière normale, tels que la naissance de notre univers. Les ondes gravitationnelles ont jusqu'à présent échappé aux efforts des chercheurs dans le monde entier. En tant qu'observatoire de troisième génération, le télescope Einstein sera 100 fois plus sensible que les détecteurs d'ondes gravitationnelles actuels, augmentant le volume observable de l'univers par un facteur d'un million. «Un observatoire capable d'accomplir un tel niveau de sensibilité fera de la détection d'ondes un outil astronomique de routine. Le télescope Einstein entraînera une révolution scientifique», commente Michele Punturo, coordinateur scientifique de l'étude de conception du télescope. De toutes les ondes et particules connues en physique, les ondes gravitationnelles interagissent le moins. Elles peuvent ainsi transporter des informations des balbutiements de l'univers, lorsqu'il était encore si dense qu'aucune lumière ni neutrinos ne pouvaient s'échapper. Par exemple, des ondes radios des micro-ondes cosmiques se sont échappées lorsque l'univers n'avait que 300 000 années. Les ondes gravitationnelles ont commencé leur voyage vers notre planète lorsque l'univers n'était âgé que de 10-35 secondes. Mais à l'instar des ondes électromagnétiques, les ondes gravitationnelles couvrent un large spectre. Le télescope Einstein tentera d'accomplir une détection directe des ondes avec une fréquence de 1 Hz et de 10 kHz. Sur des fréquences plus petites, le contexte de confusion des sources astrophysiques est très large. Sur les fréquences plus longues auxquelles fonctionnent les détecteurs d'ondes gravitationnelles, le signal devient trop faible pour être détecté. Entre eux deux se trouve une fenêtre d'opportunités pour mieux comprendre l'origine de l'univers. Pour de plus amples informations, consulter: Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN): http://public.web.cern.ch/ Astroparticle European Research Area (ASPERA): http://www.aspera-eu.org/ Pour visualiser la fiche d'informations sur le projet du télescope Einstein sur CORDIS, veuillez cliquer: https://cordis.europa.eu/project/id/211743/fr

Pays

Allemagne, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni

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