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Un projet de l'UE résout un risque posé par les nanomatériaux

Des scientifiques ont développé des critères d'évaluation des risques pour les nanomatériaux manufacturés qui assisteront les experts dans la prise de décisions politiques et d'innovation. Les résultats sont le fruit du projet NANOHOUSE («Life cycle of nanoparticle-based produ...

Des scientifiques ont développé des critères d'évaluation des risques pour les nanomatériaux manufacturés qui assisteront les experts dans la prise de décisions politiques et d'innovation. Les résultats sont le fruit du projet NANOHOUSE («Life cycle of nanoparticle-based products used in house coating»), soutenu à hauteur de 2,4 millions d'euros au titre du thème «Nanosciences, nanotechnologies, matériaux et nouvelles technologies de production» (NMP) du septième programme-cadre (7e PC). Ils révèlent que la conception des produits affecte la libération non intentionnelle de nanomatériaux manufacturés (NM). Prendre des décisions responsables et raisonnées sur le futur développement de produits sera possible en associant les connaissances du cycle de vie des produits à une évaluation systématique des catastrophes potentielles. L'équipe de NANOHOUSE suggère que leurs critères d'évaluation de risques soient utilisés pour évaluer et minimiser les risques potentiels, ce qui bénéficiera aux parties prenantes du secteur de la construction, car on estime que les nanomatériaux seront utilisés pour développer 15 à 30% des revêtements pour façades dans les quatre prochaines années. L'étude a été présentée dans la revue Environment International. Les experts expliquent que l'émission non intentionnelle de NM utilisés dans les produits, dont les revêtements pour façades, pourrait perturber la santé de l'homme et l'environnement. Les chercheurs fabriquent les NM pour exploiter leurs propriétés physiques, chimiques et mécaniques à des échelles considérablement plus petites. Différents secteurs tels que la médecine, la construction et les transports dépendent de ces NM en raison de leurs propriétés spéciales; en effet, ils sont résistants aux ultraviolets (UV) et rayures, ils sont ignifuges et s'auto-nettoient. Menée par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) de France, l'équipe du projet est composée de chercheurs et d'acteurs industriels de Belgique, de France, d'Italie, des Pays-Bas et de Suisse. Les critères d'évaluation du projet peuvent être utilisés pour assurer que le développement de produits est sûre mais également durable. Il s'agit d'une excellente nouvelle étant donné que la révision réglementaire de la nanotechnologie est prévue pour 2011. Les partenaires de NANOHOUSE ont évalué les données des recherches antérieures pour mettre ne lumière les connaissances sur les risques potentiels posés par les NM utilisés dans les nanotextiles et dans les revêtements pour façades. Ils ont également réalisé des modélisations mathématiques innovantes du comportement des NM et de la toxicologie humaine. D'après ces travaux, l'équipe a retenu certains critères d'évaluation pour la santé humaine et l'environnement: les effets environnementaux; la solubilité dans l'eau; la sédimentation; la stabilité au cours de l'incinération; la toxicité humaine; la réparation de l'ADN (acide désoxyribonucléique); l'impact sur les installations d'eaux usées; les dégâts portés sur les barrières de tissus; et les effets de translocation sur l'épiderme, le système respiratoire ou gastro-intestinal. Les études antérieures avaient démontré qu'il était possible d'éliminer près de 90% des NM tels que le nano-argent des eaux usées, ce qui permet de réduire les catastrophes environnementales. La majorité des particules de NM peuvent former des agglomérats (regroupements) qui se retrouvent dans les sédiments et peuvent être exposés aux organismes qui y vivent. L'équipe de NANOHOUSE explique que le nano-argent, par exemple, peut avoir un effet néfaste sur l'environnement, mais davantage de recherches sont nécessaires pour savoir ce qu'il en est du dioxyde de titane nanostructuré. L'émission directe de NM dans l'air dépend de la conception du produit. Selon les chercheurs, cette fraction de NM serait intégrée dans des particules de plus grandes tailles. Ils ont associé l'oxyde de titane à des degrés de variation de perturbation des fonctions cellulaires dans le cerveau, les poumons et d'autres organes importants. Les NM peuvent également servir de vecteurs pour d'autres substances toxiques. Les méthodes actuelles pour quantifier le risque exact sur la santé humaine n'est pas une tâche aisée, et les chercheurs expliquent qu'il n'existe sur le marché aucune méthode ou aucuns outils fiables pour cela.Pour de plus amples informations, consulter: NANOHOUSE: http://www-nanohouse.cea.fr/scripts/home/publigen/content/templates/show.asp?L=EN&P=55&vTicker=alleza Environment International: http://www.elsevier.com/wps/find/journaldescription.cws_home/326/description

Pays

Belgique, Suisse, France, Italie, Pays-Bas