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Contenu archivé le 2023-03-09

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Des scientifiques découvrent le gène responsable d'une maladie congénitale rare

Une équipe de chercheurs franco-britannique a découvert un gène responsable d'une maladie très rare provoquant des saignements, le syndrome des plaquettes grises. Seuls 50 cas ont été reportés jusqu'à présent. L'équipe espère que les résultats de leur étude mèneront au dévelop...

Une équipe de chercheurs franco-britannique a découvert un gène responsable d'une maladie très rare provoquant des saignements, le syndrome des plaquettes grises. Seuls 50 cas ont été reportés jusqu'à présent. L'équipe espère que les résultats de leur étude mèneront au développement d'un test ADN (acide désoxyribonucléique) permettant de diagnostiquer la maladie. Les résultats sont publiés dans la revue Nature Genetics. Les plaquettes sont les secondes cellules les plus populaires dans le sang; leur rôle premier est d'évaluer l'intégrité des parois des vaisseaux sanguins. Elles sont également chargées d'organiser la réparation des membranes des vaisseaux sanguins en cas de besoin. Mais elles ont également une «face cachée». Lorsque les vaisseaux sont endommagés, les plaquettes pourraient générer des caillots de sang menant à une attaque ou à une crise cardiaque chez les patients. Grâce à leur dernière étude, menée par le professeur Willem Ouwehand et le Dr Cornelis Albers du Wellcome Trust Sanger Institute et de l'université de Cambridge au Royaume-Uni, aux côtés de leur collègue Dr Paquita Nurden du Laboratoire d'hématologie, Centre de référence des pathologies plaquettaires de l'Hôpital Xavier Arnozan en France, les scientifiques sont désormais en mesure de mieux diagnostiquer les patients à risque. Les experts expliquent que certains individus naissent avec des plaquettes dysfonctionnelles, et que ce trouble serait héréditaire. Le syndrome de plaquettes grises peut déclencher de graves cas délétères en raison du risque élevé d'hémorragies, particulièrement au niveau cérébral. La maladie a été identifiée pour la première fois dans les années 1970. Les plaquettes sont dites «grises» en raison de leur apparence au microscope et malgré les efforts continus des chercheurs pour déterminer les causes de la maladie et l'incidence des saignements chez les jeunes patients, on dispose encore de peu d'informations sur cette pathologie. Les experts font remarquer qu'il est urgent pour le monde de la recherche d'acquérir des tests de diagnostic plus simples et rapides; c'est en effet particulièrement important pour la transposition des résultats de recherche en génétique humain et pour le développement de meilleurs soins pour les patients. L'équipe pense qu'il était essentiel d'identifier le gène responsable de cette pathologie rare. Cela n'avait pas été possible auparavant car les chercheurs devaient d'abord identifier et analyser génétiquement plusieurs familles affectées par la même maladie. Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé une approche simplifiée et ont examiné près de 40 millions de lettres de code génétique couvrant la fraction de codage entière du génome de quatre patients français n'ayant aucun lien de parenté. Selon les scientifiques, NBEAL2 serait le gène dysfonctionnel responsable du syndrome des plaquettes grises. Il fait partie de la famille de gènes contenant le domaine unique appelé BEACH. Dans leur étude, l'équipe a démontré que la protéine encodée par le gène est altéré à une position différente dans les quatre cas non apparentés; les patients affectés par le trouble ont hérité de deux copies dysfonctionnelles du gène (par exemple de chacun de leurs parents). «Il est particulièrement intéressant de constater que l'utilisation de technologies génomiques modernes présentera un avantage direct pour les soins de santé aux patients», commente le professeur Ouwehand. «L'étude est l'un de ces exemples et nous conforte dans le sens où l'on pourra accomplir des démarches similaires pour d'autres troubles héréditaires rares affectant les plaquettes sanguines. Il est important que nous utilisions cette découverte pour améliorer les soins de santé administrés aux patients dans les services de soins de santé nationaux et au-delà». Ils ont également confirmé l'identification du gène NBEAL2 chez le poisson zébré, également doté de plaquettes (ou thrombocytes). Chez ce petit poisson, lorsque NBEAL2 est désactivé, ce qui entraîne l'absence à 100% des thrombocytes, près de 50% des poissons souffrent de saignements spontanés similaires à ceux touchés par le trouble. En commentant les résultats, le Dr Albers explique: «Notre découverte qu'un autre membre de la famille des protéines BEACH serait impliqué dans une pathologie rare mais grave affectant les plaquettes montre le rôle important de cette catégorie de protéines dans la biologie de granules. La raison pour laquelle les plaquettes des patients atteints du syndrome sont grises est qu'elles manquent de granules alpha. Les granules alpha transportent les protéines qui déclenchent la réparation des membranes des vaisseaux et forment le caillot des plaquettes. Une meilleure compréhension de la formation de ces granules et de la coordination de leur émission par les plaquettes au niveau moléculaire pourrait un jour mener au développement d'une nouvelle classe de médicaments anti-plaquettes destinés aux patients de crises cardiaques et d'attaques. L'identification d'une nouvelle voie importante de traitement par l'association de progrès rapides en technologies de séquençage et d'analyse informatique était une aventure fascinante.»Pour de plus amples informations, consulter: Nature Genetics: http://www.nature.com/ng/index.html Wellcome Trust Sanger Institute: http://www.sanger.ac.uk/

Pays

France, Royaume-Uni

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