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Des scientifiques élucident l'action du ricin grâce à une nouvelle méthode

Une équipe de chercheurs d'Autriche a finalement identifié la protéine qui contrôle l'effet mortel du ricin, un poison végétal et une arme biologique. L'équipe a associé la biologie des cellules souches avec des méthodes modernes de dépistage pour découvrir le fond du problème...

Une équipe de chercheurs d'Autriche a finalement identifié la protéine qui contrôle l'effet mortel du ricin, un poison végétal et une arme biologique. L'équipe a associé la biologie des cellules souches avec des méthodes modernes de dépistage pour découvrir le fond du problème. Le ricin est l'un des végétaux les plus mortels au monde, et il fait souvent la une de par son association avec le terrorisme. Depuis Al Qaida jusqu'à l'armée des États-Unis au cours de la Première Guerre mondiale, on rapporte que tous ont testé le potentiel du ricin en tant qu'agent de guerre chimique. Et bien qu'il suffise d'une petite dose de poison pour que mort s'ensuive dans les deux ou trois jours après son entrée dans le sang, ce produit mortel pour lequel aucun antidote n'existe se trouve dans le commerce, parfois sous le nom innocent d'huile de castor. Des chercheurs de l'institut de biotechnologie moléculaire (IMBA) de l'académie des sciences d'Autriche, à Vienne, se sont attaqués au problème. Ils ont découvert que la protéine Gpr107 est l'élément indispensable à l'effet mortel du ricin. En d'autres termes, les cellules où Gpr107 est absente sont insensibles au poison. L'étude a été publiée dans la revue Cell Stem Cell. Ulrich Elling, l'un des chercheurs, commente: «Nos travaux suggèrent qu'un antidote pourrait être mis au point en fabriquant une petite molécule pour bloquer la protéine Gpr107.» L'évolution des technologies permet d'explorer rapidement le génome complet d'un mammifère à la recherche de mutations, et les chercheurs peuvent aujourd'hui trouver en quelques semaines une solution qui échappait aux scientifiques depuis des dizaines d'années. Les méthodes de dépistage tentent normalement de détecter une mutation unique en étudiant les effets du retrait d'un seul gène, technique qui n'est pas toujours très efficace. Josef Penninger explique comment leur nouvelle technique pourrait se traduire par une révolution en biomédecine. «Nous avons réussi à combiner la biologie des cellules souches avec la génétique de la levure sous la forme haploïde, dont l'ensemble de chromosomes uniques permet d'étudier instantanément les mutations. Pendant des dizaines d'années les scientifiques ont cherché un système pour reconstituer simultanément des millions de mutations chez les mammifères. Nous avons résolu le problème et même mis à mal un dogme de la biologie, en générant des cellules souches de souris, haploïdes et stables, ainsi que les outils pour les utiliser afin de tester rapidement quasiment tous les gènes en même temps, pour une fonction donnée. Les utilisations possibles de cette découverte sont sans limites. Elles couvrent des problèmes fondamentaux, par exemple pour déterminer les gènes nécessaires au fonctionnement correct d'une cellule du coeur, mais aussi des cas concrets comme nous l'avons fait pour la toxicité du ricin.» Des scientifiques du Canada, d'Allemagne et des États-Unis ont également participé à cette étude.Pour plus d'informations, consulter: Institut de biotechnologie moléculaire: http://www.imba.oeaw.ac.at/

Pays

Autriche, Allemagne