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Une adaptation problématique au changement climatique pour les oiseaux

Les oiseaux auraient du mal à s'adapter aux climats plus chauds d'Europe. C'est l'avertissement lancé par un groupe paneuropéen de chercheurs suite à une étude publiée dans la revue Nature Climate Change. Cette étude, qui a reçu un financement de quatre projets européens, ra...

Les oiseaux auraient du mal à s'adapter aux climats plus chauds d'Europe. C'est l'avertissement lancé par un groupe paneuropéen de chercheurs suite à une étude publiée dans la revue Nature Climate Change. Cette étude, qui a reçu un financement de quatre projets européens, rassemble des scientifiques de République tchèque, d'Allemagne, d'Espagne, de France, des Pays-Bas, de Finlande, de Suède et du Royaume-Uni. Ces dernières décennies, le climat européen s'est réchauffé de manière constante et les températures générales ont dévié vers le Nord de 250 km, perturbant des espèces d'oiseaux et de papillons habituées aux températures plus fraîches. Mais l'étude a pourtant observé que les communautés d'oiseaux et de papillons ne se sont pas déplacées à la même vitesse que les températures. Pour les besoins de l'étude, les oiseaux ont été répartis en deux groupes, selon leur subsistance dans des climats plus chauds ou plus frais. Par exemple, le pinson des arbres et le bruant des roseaux sont des espèces préférant le froid, tandis que la fauvette à tête noire et le chardonneret élégant sont des espèces préférant les températures plus chaudes. L'étude a été partiellement financée par le projet STEP («Status and trends of European pollinators»), soutenu par une bourse d'environ 3,5 millions d'euros au titre du thème Environnement du septième programme-cadre (7e PC). Le projet CLIMIT («Climate change impacts on insects and their mitigation»), du réseau ERA-Net BiodivERsA2, financé à hauteur de 2 millions d'euros au titre du thème Coordination du 7e PC, a également apporté sa contribution à l'étude. Enfin, deux autres projets du sixième programme-cadre (6e PC) ont également participé au financement de l'étude: ALARM («Assessing large-scale environmental risks with tested methods»), soutenu à hauteur de 13 millions d'euros par l'UE au titre du domaine thématique «Développement durable, changement planétaire et écosystèmes»; et MACIS («Minimisation of and adaptation to climate change: Impacts on biodiversity») soutenu à hauteur de 900 000 euros au titre du domaine thématique «Research for policy support». Après l'analyse de données sur les oiseaux, les papillons et les températures estivales s'étalant sur près de 20 ans, l'équipe a conclu que certains oiseaux et papillons ont du mal à s'adapter rapidement à un climat plus chaud. Pour de nombreuses espèces, les tentatives de migration vers le Nord sont vaines. L'un des auteurs de l'étude, Åke Lindström de l'université de Lund, en Suède, explique: «Les papillons et les oiseaux réagissent au changement climatique, mais pas assez rapidement pour s'accommoder au climat plus chaud. Nous ignorons encore les effets écologiques que cela aura à long terme.» Les papillons se sont adaptés plus rapidement aux températures plus chaudes et se sont déplacés sur 114 km en moyenne vers le Nord, alors que les oiseaux n'ont parcouru que 37 km. D'après les chercheurs, on peut attribuer cette différence à la durée de vie plus courte des papillons, qui leur permet de s'adapter plus rapidement. Étant donné que les oiseaux aiment retourner sur les mêmes sites de reproduction chaque année, ils montrent une plus grande résistance aux modèles de comportements changeants. Toutefois, ce processus d'adaptation à deux-tiers pourrait poser des problèmes pour les oiseaux, notamment, comme l'explique le professeur Lindström: «Un aspect inquiétant de ce phénomène est que les oiseaux perdent du terrain sur les papillons, car les chenilles et les insectes en général représentent une source importance de nourriture pour de nombreux oiseaux.» L'équipe a pu mesurer les lieux de migration des oiseaux en observant les endroits où apparaissent les oiseaux «chauds» et «froids» en fonction des régions. Ils ont quantifié le changement annuel dans la composition communautaire en réponse au changement climatique pour 9 490 oiseaux et 2 130 papillons distribués dans toute l'Europe. «Pendant plus de 50 ans, les principaux facteurs affectant les nombres d'oiseaux et de papillons et leur distribution ont été l'agriculture, la sylviculture et l'urbanisation. Le changement climatique apparaît ici en tant que facteur principal dans le développement de la biodiversité», commente le professeur Lindström.Pour de plus amples informations, consulter: Université de Lund: http://www.lu.se/

Pays

Allemagne, Espagne, Finlande, France, Pays-Bas, Suède, Royaume-Uni