Skip to main content
Aller à la page d’accueil de la Commission européenne (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS

Article Category

Contenu archivé le 2023-03-16

Article available in the following languages:

Des chercheurs progressent dans la détection précoce de la résistance aux médicaments contre le cancer colorectal

Les résultats d'une étude financée par l'UE et conduite par des chercheurs en Italie et leurs collègues aux États-Unis montrent que des mutations du gène KRAS se traduisent par une résistance acquise à des thérapies ciblées du cancer colorectal (CCR). L'équipe explique dans ...

Les résultats d'une étude financée par l'UE et conduite par des chercheurs en Italie et leurs collègues aux États-Unis montrent que des mutations du gène KRAS se traduisent par une résistance acquise à des thérapies ciblées du cancer colorectal (CCR). L'équipe explique dans la revue Nature que les patients développent souvent une résistance aux médicaments contre le cancer colorectal qui visent les récepteurs du facteur de croissance épidermique (EGFR). L'équipe a montré à l'aide de lignées cellulaires que les mutations de KRAS peuvent entraîner la résistance au cetuximab, un anti-EGFR. Ces mutations ont pu être acquises en cours de traitement ou être présentes avant tout traitement, dans une petite partie des cellules tumorales. Deux des auteurs de l'étude italienne, le professeur Alberto Bardelli de l'istituto per la Ricerca e la Cura del Cancro de Turin et Salvatore Siena de la Struttura Complessa di Oncologia Falck à l'hôpital Niguarda Ca' Granda de Milan, étaient soutenus par le projet COLTHERES («Modelling and predicting sensitivity to targeted therapies in colorectal cancers») qui a reçu 5 999 300 euros via le thème «Santé» du septième programme-cadre (7e PC) de l'UE. Le professeur Bardelli explique: «L'apparition d'une résistance secondaire aux thérapies anti-EGFR (progression de la maladie) pour les cancers colorectaux est actuellement détectée par radiographie. Dans l'article, nous décrivons pour la première fois que les mutations du gène KRAS sont l'une des causes de cette résistance acquise, chez environ 50% des patients.» Les résultats de cette étude tombent en même temps que ceux obtenus par une autre équipe de chercheurs, démontrant que les mutations de résistance de KRAS et d'autres gènes sont très probablement présentes avant tout traitement dans une petite partie des cellules tumorales. Dans cette seconde étude, également publiée dans la revue Nature par des chercheurs d'Autriche, de Chine et des États-Unis, montre que ces mutations peuvent être détectées des mois avant toute preuve clinique d'échec thérapeutique, ce qui pourrait donner le signal pour le lancement de traitements alternatifs. Ces chercheurs ont utilisé une modélisation mathématique pour prouver que les mutations de KRAS sont déjà présentes dans certaines cellules tumorales avant le traitement par l'anti-EGFR panitumumab. Ceci pourrait expliquer pourquoi les récurrences cliniques s'observent souvent dans un même délai de 5 à 7 mois après le début du traitement. Les deux études ont montré qu'il est possible de détecter l'ADN spécifique de ces mutations dans des biopsies liquides, plusieurs mois avant toute preuve radiographique d'une progression de la maladie. On espère maintenant que les scientifiques pourront s'appuyer sur ces résultats pour utiliser un traitement combiné afin d'anticiper cette résistante et de la contrer avec la rechute de patients. Le professeur Bardelli explique que les deux groupes ont démontré que ces mutations peuvent être détectées dans le plasma via une technique de «biopsie liquide». Il ajoute : «Il est donc possible de surveiller l'évolution de la tumeur en réponse à la thérapie, simplement en analysant une prise de sang pour détecter très tôt les mutations qui conduisent à la résistance acquise. Le concept de biopsie liquide représente un progrès important. On savait déjà que la mesure de l'ADN tumoral en libre circulation dans le sang pouvait servir à suivre l'impact de la maladie. Nos travaux montrent que les déterminants moléculaires de la résistance acquise peuvent être détectés plusieurs mois avant la manifestation clinique de la rechute.» Le professeur Bardelli souligne que leur découverte «n'est pas une nouvelle méthode de détection du cancer du côlon», mais qu'il s'agit d'une stratégie non-invasive pour déceler à l'avance une rechute possible chez des patients atteints d'un cancer colorectal. Également en Italie, le projet COLTHERES (lancé en 2011 et actif jusqu'en 2014) soutient des chercheurs de Belgique, des Pays-Bas, d'Espagne, de Suisse et du Royaume-Uni, dans le but de développer les connaissances relatives aux approches «personnalisées» des traitements anti-cancéreux, où la «bonne» association de médicaments est administrée aux «bons» patients, suite à une étude détaillée de leurs caractéristiques génétiques. Certains des problèmes pris en compte par le projet COLTHERES sont le profilage moléculaire de prélèvements de patients atteints de cancer du côlon à l'aide de nombreuses techniques en -omique, pour des lésions ségrégées susceptibles d'induire la résistance à des thérapies ciblées, ainsi que la réalisation et les tests prédictifs de modèles in vitro basés sur ces données, afin de déterminer rapidement et empiriquement des biomarqueurs de la résistance aux médicaments.Pour plus d'informations, consulter: Revue Nature : http://www.nature.com(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)

Pays

Belgique, Suisse, Espagne, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, États-Unis

Mon livret 0 0