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Contenu archivé le 2023-03-16

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Des scientifiques découvrent des gènes qui protègent contre l'arsenic

Les gènes peuvent-ils rendre les gens plus résistants aux substances toxiques? Une nouvelle étude internationale suggère que c'est possible. Les chercheurs ont étudié des villages argentins dans les Andes, où l'eau contient beaucoup d'arsenic. Ils ont constaté chez les habitan...

Les gènes peuvent-ils rendre les gens plus résistants aux substances toxiques? Une nouvelle étude internationale suggère que c'est possible. Les chercheurs ont étudié des villages argentins dans les Andes, où l'eau contient beaucoup d'arsenic. Ils ont constaté chez les habitants la fréquence élevée d'une mutation génétique conduisant à un métabolisme de l'arsenic plus efficace et moins toxique dans ces régions que chez d'autres groupes indigènes d'Amérique centrale et du Sud. Sous la direction des universités de Lund et d'Uppsala en Suède, les chercheurs ont étudié pour la première fois la présence de gènes protecteurs contre l'arsenic dans les populations de certaines régions. L'étude, dont les résultats ont été présentés dans la revue Environmental Health Perspectives, a été partiellement financée par le projet PHIME («Public health impact of long-term, low-level mixed element exposure in susceptible population strata»), soutenu à hauteur de 13,4 millions d'euros par le domaine thématique «Qualité et sûreté alimentaire» du sixième programme-cadre (6e PC) de l'UE. «Nous savions que de nombreuses plantes et bactéries disposent de gènes qui améliorent leur résistance à l'arsenic, un élément très toxique présent dans le sol et l'eau de nombreuses régions dans le monde», déclare le professeur Karin Broberg de l'université de Lund. «Cependant, il n'y avait pas eu de travaux sur la présence de tels gènes protecteurs dans les populations humaines de ces régions.» Des études précédentes avaient constaté une relation entre une teneur élevée en arsenic de l'eau de boisson et des problèmes de santé tels que des maladies cardiaques, le diabète, le risque de cancer et la mortalité infantile. Ces mêmes problèmes sont récemment apparus dans d'autres régions comme le Bangladesh, mais dans les Andes, l'eau de boisson contient de l'arsenic depuis des milliers d'années, en raison de la présence de cet élément toxique dans les roches mais aussi de l'activité minière précoloniale. Des chercheurs avaient déjà constaté un taux élevé d'arsenic dans les cheveux et les organes de momies âgées de 7000 ans et provenant du Nord du Chili. Pour leur étude, les chercheurs ont examiné les gènes de villageois Atacamas à San Antonio de los Cobres en Argentine, qui habitent la région depuis de nombreuses générations. Ils ont comparé ces gènes avec ceux de divers groupes indigènes et métis du Pérou ainsi qu'avec des groupes indigènes de Colombie et du Mexique. Ils ont constaté que plus de 66% des villageois de San Antonio portaient une mutation génétique qui accélère le métabolisme de l'arsenic. La proportion est de 50% pour les villageois péruviens et d'à peine 14% pour les autres groupes indigènes. «Nous avons découvert que les habitants des zones montagneuses de l'Argentine avaient un métabolisme particulièrement efficace de l'arsenic», déclare le professeur Broberg, un spécialiste de la médecine du travail et de l'environnement. «Ceci signifie que l'élément toxique quitte rapidement l'organisme avec moins d'effet, au lieu de s'accumuler dans les tissus.» Cette étude a été réalisée avec la participation de scientifiques du Pérou, de Suède et des États-Unis.Pour plus d'informations, consulter: Université de Lund: http://www.lunduniversity.lu.se/ Université d'Uppsala: http://www.uu.se/en/ Revue Environmental Health Perspectives: http://ehp.niehs.nih.gov/

Pays

Pérou, Suède