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Découverte d'un nouveau traitement potentiel pour le syndrome de Cushing

Des nouveaux traitements contre le syndrome de Cushing seraient bientôt établis grâce à une découverte réalisée par une équipe internationale de chercheurs. Ils sont parvenus à reprogrammer l'identité de cellules dans l'hypophyse et à identifier d'importants mécanismes de prog...

Des nouveaux traitements contre le syndrome de Cushing seraient bientôt établis grâce à une découverte réalisée par une équipe internationale de chercheurs. Ils sont parvenus à reprogrammer l'identité de cellules dans l'hypophyse et à identifier d'importants mécanismes de programmation épigénétique du destin cellulaire. L'équipe espère que l'une des applications de cette découverte pourrait mener à de nouvelles cibles médicamenteuses pour le traitement du syndrome de Cushing. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Genes & Development. On estime que le syndrome de Cushing (ou hypercorticisme chronique) affecte environ 0,9 personne sur 10 000 dans l'Union européenne (UE). La maladie est caractérisée par un excès de cortisol dans le sang et est provoquée par de petites tumeurs au niveau de l'hypophyse, entraînant une surproduction de l'hormone. Pour les patients malades, la production anormale du cortisol peut entraîner de l'hypertension, de l'obésité, du diabète et l'ostéoporose. Les patients atteints du syndrome de Cushing souffrent d'une prise de poids au niveau du visage et de la partie supérieure du corps, et non au niveau des membres, de formations lipidiques au niveau de la clavicule et de la nuque, d'ecchymoses fréquentes, d'hirsutisme (apparition de pilosité sur les parties généralement glabres du visage), d'une fonte des muscles et d'un affaiblissement des os, de dépression, de diabète et d'une hypertension. Il s'agit d'une maladie grave longue et souvent létale en raison de ses complications, notamment le diabète, l'hypertension et les troubles psychologiques. «Pour environ 10% des patients souffrant du syndrome de Cushing, nous avons découvert que les tumeurs responsables contiennent des cellules exprimant la protéine Pax7», commente le Dr Jacques Drouin, directeur de l'unité de recherche de génétique moléculaire de l'Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM). Il explique: «Il n'existe aucun traitement pharmacologique contre la maladie de Cushing. Cette découverte pourrait enfin mener au développement d'un tel traitement, basé sur l'inhibition de la croissance tumorale par les hormones, comme ce que l'on fait déjà pour d'autres tumeurs hypophysaires, comme l'adénome lactotrope.» L'équipe, sous la direction du Dr Drouin, étudie l'hypophyse, ou glande pituitaire; elle se situe à la base du crâne et sécrète les hormones qui maintiennent l'équilibre entre toutes les autres glandes du système endocrinien. Toute perturbation des fonctions hypophysaires a des conséquences très néfastes sur la croissance, la reproduction et le métabolisme. Dans l'hypophyse, chaque hormone est produite par les cellules d'une lignée spécifique. L'identité de chacune de ces cellules résulte d'un programme génétique qui est mis en place au cours du développement. La programmation de l'identité cellulaire est un processus critique que nous devrons contrôler pour exploiter les bienfaits thérapeutiques de la recherche sur les cellules souches. Dans leurs travaux récents, les chercheurs de l'IRCM ont montré que le facteur de transcription Pax7 agit comme un facteur pionnier, c'est-à-dire qu'il est capable d'ouvrir la structure dense de la chromatine de certaines régions du génome. Ce démasquage d'une partie des séquences régulatrices du génome change la réponse du génome aux signaux de différenciation de telle sorte que différents types de cellules sont générés. «Nous avons reprogrammé l'identité de certaines cellules hypophysaires en utilisant le gène Pax7 pour créer deux types de cellules différentes», explique Lionel Budry, ancien étudiant au laboratoire du Dr Drouin et premier auteur de l'article. «Ceci nous a permis de démontrer que la protéine Tpit produit des lignées de cellules différentes selon la présence ou l'absence de Pax7, et son action sur la structure de la chromatine». Le groupe de recherche comprenait des chercheurs de l'IRCM en collaboration avec des collègues de l'Université de la Méditerranée et l'hôpital La Timone, Marseille en France et de l'université d'Utrecht aux Pays-Bas.Pour plus d'informations, consulter: Institut de recherches cliniques de Montréal: http://www.ircm.qc.ca/ Université de la Méditerranée: http://www.univmed.fr/

Pays

Canada