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Contenu archivé le 2023-03-20

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Promouvoir la justice environnementale à travers le monde

Le métabolisme social croissant de l'économie mondiale et la concurrence mondiale pour les ressources met toujours plus de pression sur l'environnement et sur les communautés vulnérables. Cette tendance devrait se poursuivre et augmenter les risques de conflits pour les ressou...

Le métabolisme social croissant de l'économie mondiale et la concurrence mondiale pour les ressources met toujours plus de pression sur l'environnement et sur les communautés vulnérables. Cette tendance devrait se poursuivre et augmenter les risques de conflits pour les ressources rares et pour la protection de l'environnement. Les organisations pour la justice environnementale sont des groupes de la société civile actifs lors de conflits entre les communautés, les États et les entreprises sur des questions telles que l'extraction des ressources et l'élimination des déchets. Elles jouent un rôle crucial pour sensibiliser les hommes au fait que la sécurité de l'environnement est un droit humain fondamental. Elles manquent cependant de ressources suffisantes pour être pleinement efficaces. Le projet EJOLT («Environmental Justice Organisations, Liabilities and Trade»), financé par l'UE, a été lancé en 2011 pour étudier les conflits environnementaux à travers le monde et les organisations de soutien et communautés luttant pour la justice environnementale. Le coordinateur du projet, Joan Martinez Alier, de l'Institut des sciences de l'environnement et de technologie de l'Universitat Autonoma de Barcelona, affirme que ces objectifs seront plus facilement atteints si la collaboration pour la surveillance de la santé environnementale, les stratégies juridiques et l'évaluation des services environnementaux étaient favorisées. «D'un point de vue académique, ce projet dépasse le domaine de l'écologie politique statistique», explique Alier. «Sur le plan social, il rend les conflits environnementaux plus visibles. La justice environnementale est une force majeure pour rendre l'économie mondiale plus durable». Les chercheurs espèrent aider les organisations et communautés qu'ils soutiennent à mieux réclamer et défendre leurs droits. Selon Alier, tout au long de la chaîne de production mondiale, de l'extraction, au traitement et au stockage, les communautés vulnérables subissent souvent la pollution et les dommages environnementaux dans une proportion peu équitable. Les plus durement touchés sont les secteurs marginalisés de la population, y compris les citoyens pauvres, les femmes, les minorités et les peuples autochtones dépendant plus directement des ressources naturelles pour leur subsistance. Le coordinateur adjoint du projet EJOLT, Leah Temper, ajoute: «Souvent, ces communautés, telles que les groupes indigènes et paysans, ont usage de l'économie durablement. Les conflits surviennent lorsque l'industrie cherche à s'approprier les ressources environnementales de ces communautés, créant ainsi une dépossession et de la pollution. Nous pouvons donc dire que ces conflits se déroulent de plus en plus aux frontières des matières premières, des endroits éloignés mais disposant des derniers écosystèmes vierges de la planète». Le projet a déjà eu un impact. Pendant ses deux premières années, le projet EJOLT a produit, comme prévu, huit principaux rapports sur ses recherches. Il s'agit notamment de rapports sur les combustibles fossiles, sur les conflits concernant l'exploitation minière et sur l'impact des plantations industrielles d'arbres. Le projet a également formulé des recommandations sur les moyens juridiques dont disposent les organisations et communautés pour réclamer l'indemnisation de dommages faits sur l'environnement. Les chercheurs du projet préparent un inventaire des conflits environnementaux à travers le monde, en énumérant environ 2000 sites. La première carte achevée met l'accent sur les conflits environnementaux en Turquie. Après les récentes manifestations et protestations suscitées par le plan du gouvernement sur la démolition du parc Gezi à Istanbul, le travail du projet a été présenté dans un grand journal national. La deuxième et la troisième cartes sont celles de l'Équateur et de la Colombie. Le projet diffuse les résultats de ses travaux en ligne et a produit plusieurs documentaires sur la justice environnementale, comme ceux sur les droits et la résistance des recycleurs urbains par les populations autochtones concernant l'extraction de pétrole et les mines d'uranium. L'objectif est de rendre la justice environnementale ainsi que des concepts connexes tels que la dette écologique et le commerce écologiquement inégal accessible à tous. «Le projet EJOLT vise également à briser ce que nous appelons la cécité des consommateurs», explique Temper. «Lorsque vous vous rendez dans une station d'essence, vous ne savez pas si votre pétrole provient de communautés polluées du delta du Niger ou de la catastrophe écologique que sont les sables bitumineux canadiens. C'est pourquoi nous visons à rendre le métabolisme social de la société plus apparent et les conflits connexes de l'autre côté de la consommation plus visibles». EJOLT devrait durer jusqu'en 2015 et se compose de 23 organisations universitaires, groupes de réflexion et organisations d'activistes impliqués dans la justice environnementale. Le projet a reçu un financement de 3,7 millions d'euros de l'UE.Pour plus d'informations, veuillez consulter: EJOLT http://www.ejolt.org/ Fiche d'informations du projet:

Pays

Espagne

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