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Des scientifiques étudient l'impact du réchauffement climatique sur les communautés de plantes des montagnes

Les environnementalistes du monde entier étudient et mesurent l'impact du changement climatique depuis des années, et ils ont constaté que la période 2000-2009 était la plus chaude depuis le début des démarches d'archivage. Bien que leurs études portent principalement sur des ...

Les environnementalistes du monde entier étudient et mesurent l'impact du changement climatique depuis des années, et ils ont constaté que la période 2000-2009 était la plus chaude depuis le début des démarches d'archivage. Bien que leurs études portent principalement sur des zones locales, les communautés de plantes montagnardes évoluent et cela proviendrait du réchauffement. Une équipe de chercheurs de l'UE a récemment examiné en profondeur la question en adoptant une perspective continentale. L'étude, présentée dans la revue Nature Climate Change, était partiellement financée par le projet ENSEMBLE («Ensemble-based predictions of climate changes and their impacts»). Ce projet de l'UE a reçu 15 millions d'euros au titre du domaine thématique «Développement durable, changement planétaire et écosystèmes» du sixième programme-cadre (6e PC). Mené par l'université de Vienne en Autriche, cette dernière étude nous offre des preuves claires de l'effet du réchauffement climatique sur les communautés de plantes des montagnes dans le monde entier. Commentant l'importance des résultats, le co-auteur Otta Michelsen du Norwegian University of Science and Technology (NTNU) ajoute: «Il existe des études montrant l'effet au niveau local, dans lesquelles les chercheurs tentent d'appliquer une approche plus globale; mais dans notre cas, quand il est possible de montrer un effet retrouvé dans beaucoup d'environnements montagneux dans diverses régions, c'est très important.» Les résultats de cette étude mettent en évidence la façon dont les chercheurs ont mesuré les changements au niveau des communautés de plantes des montagnes dans plusieurs régions du monde avec dix ans d'écart entre les prélèvements d'échantillons. Au total, ils ont étudié 60 points culminants avec 867 échantillons végétaux provenant de 17 régions montagneuses du continent en 2001. Sept ans plus tard, l'équipe a revisité les sites, notamment la région de Dovre en Norvège centrale. L'équipe a identifié un changement clair pour les espèces étudiées vers des espèces préférant des températures plus clémentes après avoir comparé les échantillons de 2001 et 2008. Ils ont appliqué un classement altitudinal aux 764 espèces végétales formant l'ensemble des échantillons de l'étude. Selon eux, la note reflète la température pour une performance optimale de chaque espèce. Étant donnée que l'altitude et la température ont une corrélation directe pour chaque région montagneuse (l'altitude est proportionnelle aux températures froides en général), l'emplacement de la plante reflète sa réponse aux températures où elle se trouve. Ils ont utilisé une formule mathématique pour donner à chaque lot un «indicateur de végétation thermique», calculé pendant les sept ans. Le changement d'indicateur entre 2001 et 2008 montrait à l'équipe si un mélange de plante pour chaque lot était invariable ou avait changé chez des plantes préférant les températures plus froides ou plus chaudes. Les données collectées dans 17 régions montagneuses pour 2001 et 2008 ont été associées, et les chercheurs ont obtenu un aperçu à l'échelle du continent des autres changements potentiels. «La transformation des communautés de plantes sur une échelle continentale en moins de dix ans peut être considérée comme une réponse rapide de l'écosystème au réchauffement climatique actuel», expliquaient les chercheurs. «Bien que le signal ne soit pas statistiquement pertinent pour une seule région montagneuse, il est clairement important une fois toutes les données européennes mises en commun.» Les résultats de l'étude sont importants pour deux raisons: 1) le changement au niveau des communautés de plantes est visible dans le temps; et 2) les plantes qui se sont adaptées aux températures plus froides font face à une plus grande concurrence des autres espèces, menant au «déclin ou à la disparition locale de certaines plantes alpines. En fait, on a observé dans les Alpes un déclin des espèces des hautes altitudes dans des marges d'habitats plus bas». Des experts d'Autriche, du Brésil, de Chypre, de Géorgie, de Grèce, d'Italie, de Norvège, de Roumanie, de Russie, de Slovaquie, d'Espagne, de Suède, de Suisse et du Royaume-Uni ont contribué à l'étude.Pour de plus amples informations, consulter: Norwegian University of Science and Technology: http://www.ntnu.edu/ Nature Climate Change: http://www.nature.com/nclimate/index.html

Pays

Autriche, Norvège

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