Assurer la sécurité des nanoparticules dans les peintures et revêtements
Le nombre de nanoproduits a explosé au cours des dernières années. La recherche dans ce domaine a suscité un grand intérêt scientifique, en partie en raison de la grande variété d'applications potentielles dans les domaines biomédical, électronique et du revêtement. Ce développement présente autant d'opportunités que de défis. Alors que la manipulation des matériaux et des particules à l'échelle atomique et moléculaire a ouvert la porte à d'éventuelles innovations, elle soulève également certains problèmes de santé et de sécurité. Cette préoccupation concerne ??les effets sanitaires des nanoparticules pouvant être inhalées et se trouvant dans un certain nombre de produits finis tels que les peintures. La dispersion de certaines de ces nanoparticules dans les rivières et ruisseaux pourrait, de plus, endommager la membrane des branchies des poissons et des crustacés. Le projet NANOFLOC (Electro-agglomeration and separation of Engineered NanoParticles from process and waste water in the coating industry to minimise health and environmental risks), financé par l'UE, a été lancé en janvier 2013 pour répondre à cette préoccupation. Son objectif et de développer un système capable d'éliminer, d'une manière efficace et rentable, les nanoparticules afin de prévenir la pollution et d'encourager le développement de nanoproduits innovants et sûrs. L'innovation du projet NANOFLOC se base sur une nouvelle électro- agglomération dont l'équipe pense qu'elle pourrait enlever efficacement les matières en suspension à une échelle sub-micrométrique. Le système fonctionne en déstabilisant les suspensions de nanoparticules et les agglomérations de particules chargées dans des solutions à l'aide de champs électriques, sans nécessiter de produits chimiques. La technologie est rentable, compacte et respectueuse de l'environnement. L'équipe construira un réacteur innovant pour l'agglomération et la stabilisation de ces agglomérations (ou flocons), il sera doté d'une chambre de réaction et d'un système de contrôle de processus intelligent (PCU). Le projet, qui recevra 1 141 968 euros de financement de l'UE dans le cadre de la «Recherche au profit des régimes de PME» du 7e PC, pourrait s'avérer très intéressant du point de vue écologique et économique. Le seul moyen actuel efficace pour éliminer les nanoparticules de l'eau nécessite l'application de méthodes à forte intensité énergétique telles que l'osmose inverse, une technologie de purification de l'eau qui utilise une membrane semi-perméable. Les industries utilisant largement les nanoparticules (comme celles de la peinture et du revêtement) bénéficieront considérablement d'une technologie permettant d'éliminer, de manière rentable, les nanoparticules de l'eau usée. L'utilisation de nanotechnologies devrait croître de manière exponentielle dans ce secteur: les fabricants de véhicules seront tenus, d'ici 2016, d'utiliser des peintures et revêtements anti-rayures sur leurs véhicules. Les résultats du projet sont prometteurs en ce qui concerne la technologie d'électrocoagulation dans la peinture. Les chercheurs ont pu, lors d'une récente réunion de projet à Stuttgart, examiné le dioxyde de titane et les paillettes d'aluminium et consulté une potentielle chambre de réaction par électro-coagulation. NANOFLOC devrait être achevé fin 2014.Pour plus d'informations, veuillez consulter: NANOFLOC http://www.nanofloc.org Fiche d'informations du projet:
Pays
Suède