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Tendances scientifiques: Utiliser le VIH pour lutter contre le VIH

Depuis le début de l'épidémie du VIH, près de 75 millions de personnes ont été infectées et déjà 36 millions de personnes sont mortes de l'infection au VIH. En 2012, un total de 29 000 nouveaux cas ont été rapportés dans l'UE et dans l'Espace économique européen. Toutefois, ce...

Depuis le début de l'épidémie du VIH, près de 75 millions de personnes ont été infectées et déjà 36 millions de personnes sont mortes de l'infection au VIH. En 2012, un total de 29 000 nouveaux cas ont été rapportés dans l'UE et dans l'Espace économique européen. Toutefois, cette semaine, plusieurs médias ont rapporté que des chercheurs ont découvert une méthode visant à utiliser le virus dans la lutte contre les maladies héréditaires, et à long terme, contre l'infection du VIH. Selon RT, des chercheurs de l'université d'Aarhus ont réussi à altérer des particules du VIH pour réparer de génomes humains dans le cadre d'un processus surnommé la technique du «délit de fuite». Cela signifie que des molécules de VIH pourraient être exploitées pour le traitement de maladies héréditaires et même de l'infection du virus. Les chercheurs d'Aarhus ont réussi à altérer les particules du virus pour qu'elles puissent simultanément se «couper-coller» dans notre génome via différents processus biologiques. Les particules altérées ont été transformées en porteurs de «ciseaux» pour couper les parties défectueuses d'un génome et du matériel biologique et pour combler les trous. Jacob Giehm Mikkelsen, professeur agrégé en génétique de l'université danoise, explique que «désormais nous pouvons couper simultanément une section du génome détériorée en cellules malades et boucher le vide d'informations génétiques qui a été supprimé du génome. Le nouvel aspect est que nous sommes en mesure de couper et de réparer le vide provoqué au sein des particules du VIH d'une manière qui n'avait jamais été possible auparavant». Le portail Science Alert fait remarquer que cette nouvelle technique est nettement plus sûre que les autres méthodes de couper-coller. Dans ce cas, les ciseaux utilisés pour couper l'ADN sont une sorte de protéine éphémère créée à partir de particules modifiées du virus VIH. Autrement dit, elles ne peuvent se répliquer et ainsi découper le génome de manière incontrôlée. C'était l'un des problèmes des techniques antérieures. Comme l'explique Mikkelsen, «dans le passé, le gène de découpage avait été transféré aux cellules, une technique dangereuse car les cellules ont continué à produire des ciseaux qui peuvent se mettre à découper des segments de manière incontrôlée. Mais avec notre technique de créer des ciseaux sous la forme de protéines, le processus de découpage ne dure que quelques heures avant que les protéines ne soient éliminées. Et nous nous sommes assurés que la particule virale contienne également un petit segment de matériel génétique pour combler le trou». Les chercheurs ont surnommé cette technique «délit de fuite» parce qu'elle est rapide et ne laisse aucune trace. Design & Trend explique que les cellules utilisées peuvent contenir des gènes adaptés pour lutter contre certains cancers et certaines maladies héréditaires. Yujia Cai, membre de l'équipe de recherche conclut: «En altérant les cellules immunitaires pertinentes, à savoir les lymphocytes T, nous sommes en mesure de les renforcer pour qu'ils résistent à l'infection du VIH, et même de les équiper de gènes capables de lutter contre le virus.»Pour plus d'informations, veuillez consulter: http://elifesciences.org/content/3/e01911