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STADY: Autonomous intelligent cleaning robot for stables

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Quand il s’agit de nettoyer les écuries, un robot peut s’occuper du sale boulot

Le nettoyage des écuries et des étables est une corvée à la fois chronophage et onéreuse (travail manuel de six heures par jour coûtant 30 000 euros par an). Le projet STADY a mis au point un système robotisé «Cleaning-as-a-Service» (nettoyage-service) utilisant une solution de navigation révolutionnaire.

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Les écuries et étables à plancher de béton sont relativement faciles à nettoyer à la machine. Mais sur le sol sablonneux et meuble des écuries et étables ouvertes et respectueuses des animaux, le nettoyage doit être effectué plusieurs fois par jour manuellement. Et comme il s’agit d’une activité à forte intensité de main-d’œuvre, seuls les animaux de grande valeur comme les chevaux y ont généralement droit. Le projet STADY, soutenu par l’UE, a mis au point le robot Zauberzeug qui, à l’aide de caméras de navigation et épaulé par une application mobile, se déplace sur le sol meuble pour détecter et ramasser les excréments d’animaux, en intérieur comme en extérieur. Depuis février, l’équipe du projet fait passer des tests d’endurance à ce système pour écuries et l’a présenté à six exploitations afin d’obtenir des retours d’expériences en vue de l’améliorer. L’équipe espère que l’ensemble des installations de test seront en état de fonctionnement courant 2020. La solution L’avancée réalisée par l’équipe réside dans son système breveté de «Outside-in tracking» (batterie de capteurs extérieurs). En effet, l’installation de plusieurs caméras bon marché au-dessus de la zone de travail permet de créer une carte permettant au robot de naviguer avec une précision de 1 cm. Il n’est donc plus nécessaire d’arrimer directement les capteurs au robot, ce qui les salirait rapidement et compromettrait leur efficacité. Chaque caméra peut être installée en l’espace de quelques minutes en la connectant à une alimentation de 5 volts (une solution exploitant l’énergie solaire est en développement). Une fois toutes les caméras installées, une limite est peinte autour de la zone à nettoyer. Si nécessaire, des obstacles tels que murs ou poteaux peuvent également être marqués afin que le robot «sache» comment les contourner. Lorsque le robot pénètre dans le champ de vision de la caméra, il déclenche automatiquement l’étalonnage du système de navigation. «Notre solution de suivi optique a connu quelques problèmes en plein soleil à cause des réflexions de surface du robot. Mais nous avons créé un marqueur visuel à contraste élevé en fixant au robot une boîte peinte en noir à l’intérieur et percée de trous pour emprisonner efficacement la lumière du soleil dans toutes les conditions», explique M. Rodja Trappe, coordinateur du projet. Le robot détecte les excréments de cheval, s’approche et les ramasse délicatement à l’aide d’un râteau-pelle à crottin breveté pour les amener ensuite de manière autonome à une zone de stockage pour compostage ultérieur. En plus de pouvoir passer sous les clôtures, le système peut également être amélioré au niveau de la détection des objets en utilisant des réseaux neuronaux profonds. Promouvoir un monde plus respectueux de l’environnement L’UE produit environ 1,4 milliard de tonnes de fumier par an. Tout ce fumier doit être nettoyé pour éviter les problèmes de santé publique et de pollution et se conformer à la directive-cadre 2008/98/CE sur les déchets. La solution de STADY contribue à répondre à cette exigence de manière économique, en encourageant une stabulation plus respectueuse des animaux, ce qui, à son tour, aide à prévenir les maladies tout en favorisant la durabilité. En effet, l’application de ce système à l’élevage de bovins et de porcins lèverait l’un des obstacles au pâturage en plein air. Le modèle économique proposera la solution en tant que «Cleaning-as-a-Service», le robot lui-même étant fourni gratuitement. L’installation et l’entretien étant minimaux, l’investissement en capital des éleveurs s’en voit réduit. «Grâce à notre système, les éleveurs ne paient plus qu’environ 0,10 euro par excrément de cheval, ce qui représente une économie d’environ 12 000 euros par an par écurie (en tablant sur environ 50 chevaux par écurie). Cela équivaut à une réduction d’environ 45 % des coûts de main-d’œuvre manuelle» explique M. Trappe. L’équipe a sollicité un financement au titre de la phase 2 de l’Instrument PME et est en pourparlers avec d’éventuels investisseurs ou titulaires de licence (tels que des spécialistes de l’équipement d’écurie) pour commercialiser le système le plus rapidement possible.

Mots‑clés

STADY, fumier, robot, cheval, bétail, écuries, étables, nettoyage, autonome, excréments, ferme, capteurs

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