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Les multinationales s’associent pour une production alimentaire durable

Promouvoir une agriculture durable en Europe: Une étude financée par l’UE explore les bonnes pratiques dans le cadre de partenariats multipartites (PMP).

Alimentation et Ressources naturelles icon Alimentation et Ressources naturelles

La plupart des aliments que nous consommons aujourd’hui sont produits par l’agriculture industrielle, la production alimentaire intensive se faisant dans d’immenses fermes de monoculture. Bien que ce type d’agriculture maximise la productivité et fasse baisser les prix des denrées alimentaires, le modèle s’avère non durable. En effet, l’érosion des sols, la contamination de l’eau, la déforestation et la perte de biodiversité qui en découlent causent souvent des dommages irréversibles aux ressources naturelles. Les chercheurs ont avancé que la pérennisation de la production alimentaire dépendra des quelques sociétés multinationales qui contrôlent le système de production alimentaire. Une des solutions pour les multinationales de parvenir à une agriculture durable est de recourir à des PMP, dans le cadre desquels différents groupes ayant des intérêts divers pourraient partager un problème ou un objectif commun. Une étude récente soutenue par Diverfarming, projet financé par l’UE, a étudié ce concept considéré comme un moyen d’adopter des innovations durables dans les chaînes de valeur. Publiée sur «SpringerOpen», l’étude se concentre sur les types d’accords et de contrats horizontaux qui peuvent être mis en œuvre dans la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire. Les chercheurs se sont penchés sur le processus de conception d’un PMP dont l’objectif ultime serait l’adoption de pratiques agricoles durables. À cette fin, ils ont choisi pour cas d'étude l’initiative Barilla Sustanaible Farming, qui en était alors à l’étape initiale de la conception d’un PMP. Cela leur a permis d’identifier les principales caractéristiques nécessaires pour passer d’un simple accord à un véritable contrat entre les parties. Comme indiqué dans l’étude, il s’agit du «principal point critique pour une mise en œuvre plus large de ce type d’accords».

Faire fonctionner les PMP

L’équipe du projet a constaté qu’il n’était pas possible de concevoir un contrat à norme unique qui prévoie des dispositions pour des localisations ou des répartitions différentes des extrants entre les intervenants. Par ailleurs, l’engagement des agriculteurs n’était qu’un des aspects de la viabilité des PMP. Les parties prenantes ont également dû s’engager à communiquer et à partager les informations et évaluations afin de mettre en place un système de rotation des cultures, ce qui est l’objectif d’un PMP. Une approche à deux niveaux a été proposée lors de la mise en place d’un système de rotation des cultures. Le premier niveau, à savoir le contrat, a pour objectif d’engager les agriculteurs et de fournir des détails sur le prix et le volume de la récolte, la superficie des terres, le nombre d’années et d’emplacements. Puisqu’un contrat ne peut pas inclure tous les éléments, le système de rotation exige un ensemble de contrats, y compris, par exemple, des contrats entre coopératives et agriculteurs. Le deuxième niveau concerne le partenariat et les détails concernant la collaboration entre les parties prenantes de ce partenariat. Il s’agit notamment de la conversion des pratiques de rotation, de la gestion de l’approvisionnement et de la coordination des différents acteurs au niveau horizontal. L’objectif de ce niveau est d’intégrer les chaînes d’approvisionnement et de promouvoir l’engagement et la collaboration entre les partenaires afin qu’un ensemble de contrats puissent être développés pour les agriculteurs. Ce type de partenariats, qui promeut la diversification des cultures et d’autres pratiques de gestion durable, pourrait jouer un rôle important pour faire de l’agriculture durable une réalité dans toute l'Europe. Le projet Diverfarming (Crop diversification and low-input farming across Europe: from practitioners engagement and ecosystems services to increased revenues and chain organisation) vise à développer et déployer des stratégies agricoles et agroalimentaires innovantes qui permettront d’atteindre cet objectif. Pour plus d’informations, veuillez consulter: site web du projet Diverfarming

Pays

Espagne

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