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Organ on Chip in Development

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Un front européen sur la technologie des organes sur puce

Les modèles animaux et les cultures cellulaires conventionnels ne reflètent pas toujours la physiologie humaine, entrainant ainsi des résultats sujets aux erreurs pendant le développement d’un médicament. La technologie d’organe sur puce associée à des cellules souches humaines constitue une alternative prometteuse, des efforts concertés sont ainsi requis à un niveau européen pour promouvoir cette technologie innovante.

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La technologie d’organe sur puce utilise des micropuces de la taille d’une clé USB contenant des canaux microfluidiques creux souvent tapissés de vaisseaux humains artificiels. L’ajout de cellules humaines spécifiques à l’organe et l’application de forces mécaniques et d’un débit reproduisent l’architecture et les fonctions d’un organe spécifique. En tant qu’alternative prometteuse aux expérimentations animales, ces micropuces pourraient contribuer à réduire la dépendance à l’expérimentation animale du développement de médicaments et des cosmétiques. La valeur hautement prédictive de la technologie d’organe sur puce a le potentiel de surpasser la culture cellulaire et les expérimentations animales standards dans l’anticipation des réponses humaines à des médicaments spécifiques, et de faire de la médecine de précision une réalité. Plus important, elle soulève moins de préoccupations éthiques par rapport aux expérimentations sur les animaux et peut contribuer à une stratégie des 3R (réduire, raffiner, remplacer) pour l’expérimentation animale dans le développement de médicaments.

Le statut de la technologie d’organe sur puce en Europe

L’objectif du projet ORCHID, financé par l’UE, était d’établir une feuille de route pour la technologie d’organe sur puce, ainsi qu’un réseau européen dans ce domaine prometteur. «ORCHID a clairement identifié les forces de ce domaine en Europe, mais aussi les besoins, les défis et les obstacles rencontrés par cette technologie sur le chemin vers une feuille de route européenne», déclare Christine Mummery, coordinatrice du projet et professeure de biologie du développement au Centre médical universitaire de Leyde. Une évaluation du statut de la technologie d’organe sur puce en Europe a permis d’identifier un excellent réseau de communication entre les développeurs, les sociétés qui commercialisent les organes sur puce, les utilisateurs finaux et les régulateurs. Les Pays-Bas, avec leur solide communauté de cellules souches, ont notamment intégré des dérivés de cellules souches aux modalités d’organe sur puce, et ce plus rapidement que d’autres pays. ORCHID a également identifié les obstacles à la mise en œuvre intégrale de la technologie d’organe sur puce, tels que l’incertitude parmi les utilisateurs finaux sur le format qui conviendrait le mieux à leurs applications, l’absence de preuves sur quels modèles d’organe sur puce pourraient remplacer les exigences réglementaires, ainsi que la variabilité de leur solidité et de leur reproductibilité. Pour remédier à cette dernière, ORCHID a suggéré d’introduire des centres de test indépendants afin d’évaluer les performances techniques et la comptabilité biologique des nouvelles conceptions de puces.

Un projet de société sur les organes sur puce propose déjà un pôle pour les parties prenantes

ORCHID a établi la European Organ‑on‑Chip Society www.euroocs.eu (EUROoCS) pour ancrer le réseau des organes sur puce, fournir une plateforme de dialogue et encourager la recherche vers de nouvelles solutions en matière de soins de santé. EUROoCS organise une réunion annuelle pour la diffusion des résultats et la stimulation de la collaboration. EUROoCS est devenue le pôle de présentation des développements techniques, tels que l’intégration de capteurs dans les puces pour détecter l’évolution des réponses biologiques des cellules. Plus important, elle présente des effets biomédicaux, nutritionnels et toxiques non décelés auparavant dans le cadre de modèles animaux ou de cultures cellulaires dans des formats 2D plus standards.

L’importance de ce projet et les perspectives d’avenir

«La feuille de route ORCHID ouvre clairement la voie à de futures activités de la communauté des organes sur puce vers la mise en œuvre de modèles d’organe sur puce dans la pratique», souligne Mme Mummery. On s’attend à ce que les recommandations formulées au cours du projet encouragent les milieux industriels et universitaires à investir dans la recherche et le développement. EUROoCS jouera un rôle déterminant dans la qualification et la normalisation de la technologie d’organe sur puce, en contribuant à la formation de la nouvelle génération de chercheurs et en communiquant les opportunités de cette technologie dans le domaine de la santé et du bien-être. Les plans incluent l’établissement de centres indépendants de test des organes sur puce intégrés à l’infrastructure européenne des organes sur puce pour continuer à combler le fossé entre les développeurs et les utilisateurs finaux. «Le soutien financier continu de la part des milieux industriels et universitaires ainsi que l’échange d’expertise seront cruciaux à la mise en œuvre de cette technologie dans le domaine des soins de santé», conclut Mme Mummery.

Mots‑clés

ORCHID, technologie des organes sur puce, feuille de route, European Organ‑on‑Chip Society (EUROoCS)

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