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Un test de diagnostic rapide inspiré des lucioles pourrait aider dans la lutte contre la COVID-19

Un nouveau type de méthode de détection utilisée pour des tests sanguins aidera à mettre en évidence l’existence d’anticorps spécifiques liés à des infections virales telles que la COVID-19.

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Comprendre l’évolution d’une pandémie telle que la COVID-19 est essentiel pour gérer de futures crises de santé publique, et, dans de nombreux pays, tester les anticorps est considéré comme un pilier des stratégies de fin de confinement. Grâce à des travaux de recherche supportés par trois projets financés par l’UE, LUMABS, ABSENS et SwitchProteinSwitch, une équipe de scientifiques a mis au point un test diagnostic qui détecte des anticorps et qui «utilise des protéines de détection capables d’émettre une lumière en reproduisant la même réaction chimique que celle des lucioles», ainsi que l’a expliqué le professeur Maarten Merkx de l’Université de Technologie d’Eindhoven, qui héberge les projets LUMABS, ABSENS et SwitchProteinSwitch. Détaillant les travaux menés dans un article publié sur le site web du Conseil européen de la recherche, le professeur Merkx déclare: «En présence de l’anticorps cible, la protéine senseur modifie sa structure, ce qui change la couleur de la lumière émise de vert à bleu. La force de cette approche est que le test peut être réalisé directement dans le sang et que le signal peut être détecté avec l’appareil photo d’un smartphone.» Il ajoute: «Une partie de ce projet consistait également à mettre au point une bandelette de papier contenant les mêmes composants; nous l’appelons diagnostic sur papier “luminescent”.» Le professeur Merkx souligne que la même technique «peut également être utilisée pour détecter le coronavirus, et nous venons juste de commencer à examiner si cela fonctionne.» Il déclare: «Pour réaliser cela avec notre approche originale, nous aurions besoin de savoir à quoi ressemblent précisément les anticorps du SARS-CoV-2 [coronavirus 2 du syndrome respiratoire sévère aigu] mais récemment, nous avons développé un nouveau type de protéines de détection capables de mesurer tous les anticorps ayant pour cible une protéine virale spécifique. La grande question est de savoir si ce test est assez sensible. Si tel est le cas, l’avantage de notre technologie réside dans le fait que ces tests peuvent être réalisés rapidement et ne nécessitent pas d’équipement onéreux.» Le professeur Merkx déclare également que, même si leur méthode ne contribue pas de façon significative à combattre à court terme la pandémie de coronavirus, «elle pourrait devenir pertinente si la crise actuelle se prolonge». Il ajoute qu’elle pourrait également aider à faire face à de prochaines pandémies.

Réponse immunitaire

Les anticorps sont des protéines spécialisées qui aident le corps à éliminer les organismes étrangers tels que les bactéries, les virus et les champignons. Plusieurs questions ont été soulevées à propos de la qualité des tests d’anticorps, et les experts ne savent pas trop combien de temps ces derniers restent présents dans l’organisme ni s’ils sont suffisamment puissants pour le protéger contre de futures infections. Dans le même article, le professeur Merkx déclare: «L’hypothèse sous-jacente est qu’une personne ayant eu une réponse immunitaire serait protégée contre la réapparition de la maladie ou que, du moins, elle présenterait une forme moins grave de la pathologie le cas échéant. Si cela s’avérait vrai, ce serait une information très importante, par exemple pour ceux qui travaillent avec des personnes vulnérables, mais aussi pour décider si une personne peut à nouveau rendre visite à un de ses parents âgés ou retourner travailler. Bien que l’on s’attende à ce que la présence d’anticorps soit protectrice, il reste encore à le démontrer pour le coronavirus, et dans l’affirmative, à savoir combien de temps cette protection est efficace. » Le projet LUMABS (Therapeutic antibody drug monitoring using bioluminescent sensors proteins and a smartphone) a pris fin en novembre 2018. Le projet ABSENS (Exploring the diagnostics market for simple and fast point-of-care antibody detection) s’est achevé en 2015 tandis que le projet SwitchProteinSwitch (Engineering protein switches: sensors and regulators for biology and diagnostics) s’est terminé en 2016. Pour plus d’informations, veuillez consulter: projet LUMABS projet ABSENS projet SwitchProteinSwitch

Mots‑clés

LUMABS, ABSENS, SwitchProteinSwitch, COVID-19, tests anticorps

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