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Contenu archivé le 2023-04-17

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TENDANCES SCIENTIFIQUES: Existe-t-il 300 millions d’autres Terres dans l’Univers?

La NASA estime que la Voie lactée contient des centaines de millions de planètes potentiellement habitables.

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Des philosophes et des astronomes à l’enfant qui contemple le cosmos avec émerveillement, la question demeure sans réponse: Combien de planètes situées au-delà de notre système solaire, connues sous le nom d’exoplanètes, pourraient abriter la vie? Nous nous rapprochons peu à peu de la réponse.

Quelle est la taille de l’Univers?

Selon un communiqué accepté pour publication dans «The Astronomical Journal», des mondes dont les conditions sont similaires à celles de la Terre pourraient comporter une planète rocheuse capable de supporter de l’eau liquide à sa surface. En collaboration avec des collègues du monde entier, les scientifiques de la NASA ont examiné les données recueillies par le télescope spatial de la mission Kepler qui a observé environ 150 000 étoiles. La mission de recherche de planètes de la NASA a réussi à identifier plus de 4 000 exoplanètes qui pourraient être candidates. Ils ont également utilisé les précieuses données de la mission Gaia de l’Agence spatiale européenne, dont le satellite a mesuré la position et la luminosité d’un milliard d’étoiles. La NASA estime que la Voie lactée compte environ 100 à 400 milliards d’étoiles. Une étude récente estime qu’il pourrait y avoir jusqu’à 6 milliards de planètes semblables à la Terre dans notre galaxie. «C’est le résultat scientifique que nous attendions tous», a déclaré la co-auteure Natalie M. Batalha, une astronome à l’université de Californie, Santa Cruz, au «National Geographic». Les premières estimations indiquaient que 7 % des étoiles semblables au Soleil hébergeaient un monde similaire à la Terre. Ce nombre est désormais plus proche de 50 %, et peut-être même plus important. «C’est plus que je ne le pensais. Je répétais sans cesse au public, une étoile sur quatre, une sur cinq; ce résultat est une très agréable surprise», a ajouté la professeure Batalha. «Une étoile semblable au soleil sur deux est susceptible, en moyenne, d’héberger une planète potentiellement habitable.» Les chercheurs ont recherché des étoiles comparables au Soleil en termes d’âge et de température. Ils ont également recherché des exoplanètes d’un rayon similaire à celui de la Terre et ont choisi celles qui étaient le plus vraisemblablement rocheuses. Ils ont également pris en compte la distance de chaque planète à son étoile. Grâce aux données de Gaia, l’équipe a pu prendre en compte, pour la toute première fois, la température dans le calcul de tous ces facteurs.

Est-ce la fin de notre solitude interstellaire?

Certaines de ces exoplanètes pourraient être relativement proches de nous. Au moins 4 d’entre elles se trouvent probablement à moins de 30 années-lumière du Soleil, la plus proche étant sans doute à 20 années-lumière de la Terre tout au plus. «Kepler nous a déjà montré l’existence de milliards de planètes, mais nous savons maintenant qu’une bonne partie de ces planètes pourraient être rocheuses et habitables», a commenté dans un communiqué de presse, l’auteur principal Steve Bryson, chercheur au centre de recherche Ames de la NASA, dans la Silicon Valley californienne. «Bien que ce résultat soit loin d’être une valeur finale, et que l’eau à la surface d’une planète ne représente qu’un des nombreux facteurs qui contribuent à la vie, je trouve extrêmement excitant que nous ayons pu calculer avec autant de confiance et de précision combien ces mondes étaient courants.» «Pour moi, ce résultat est un exemple de tout ce que nous avons pu découvrir rien qu’avec ce petit aperçu au-delà de notre système solaire», a fait remarquer Steve Bryson. «Ce que nous voyons, c’est que notre galaxie est fascinante, avec des mondes fascinants, dont certains ne sont peut-être pas tellement différents du nôtre.»

Mots‑clés

planète, exoplanète, Voie lactée, NASA, Kepler