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Contenu archivé le 2024-05-22

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l’estomac d’une vache est-il la réponse à la décomposition du plastique difficile à recycler?

Une étude révèle que des microbes situés dans l’estomac des vaches sont capables de dégrader le plastique.

Il ne fait aucun doute que le plastique est un matériau important de notre quotidien. Toutefois, les citoyens européens génèrent environ 25 millions de tonnes de déchets plastiques, mais moins de 30 % sont collectés pour être recyclés(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre). Ces déchets sont essentiellement incinérés, ce qui nécessite de trouver des processus plus écologiques. Les déchets ont de graves effets négatifs sur notre santé et notre environnement.

Une solution improbable au problème de la pollution par les plastiques

Des conclusions publiées dans la revue «Frontiers in Bioengineering and Biotechnology»(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) présentent une manière durable de réduire les déchets plastiques. Des microbes présents dans l’estomac des vaches peuvent absorber certains types de plastique, y compris le polytéréphtalate d’éthylène (PET) couramment utilisé dans des fibres pour les vêtements et des contenants de liquides et d’aliments. En Autriche, des chercheurs ont découvert que des bactéries situées dans le rumen des vaches – le plus grand des quatre compartiments de l’estomac – peuvent digérer certains types de matériaux omniprésents. «Vous pouvez imaginer l’immense quantité de liquide ruminal qui s’accumule dans les abattoirs chaque jour – et ce n’est que du déchet», explique la coauteure, la Dre Doris Ribitsch de l’Université des ressources naturelles et des sciences de la vie (BOKU) de Vienne, à «The Guardian»(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre). La mise à l’échelle serait assez facile grâce à la grande quantité de rumen produit chaque jour dans les abattoirs.

Des pouvoirs plasticophages

Le professeur Georg Gübitz, coauteur et également issu de la BOKU, a ajouté sur «CNN»(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre): «Il (le rumen) était assez efficace par rapport à d’autres enzymes testées ces 10 dernières années. Mais à plus long terme, il sera plus logique de produire les enzymes responsables voire d’améliorer leur activité en recourant au génie génétique.» Les bactéries pourraient s’avérer utiles étant donné que les aliments des vaches contiennent déjà des polyesters végétaux naturels. Les chercheurs ont déduit que si ces microbes peuvent décomposer des matériaux similaires, pourquoi pas du plastique? «Une immense communauté microbienne vit dans le réticulo-rumen et est responsable de la digestion des aliments chez les animaux», poursuit Doris Ribitsch dans un article de «United Press International»(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre). «Nous avons donc soupçonné que certaines activités biologiques pourraient également servir pour l’hydrolyse des polyesters» – une réaction chimique qui entraîne la décomposition. En plus du PET, les chercheurs ont examiné un matériau biodégradable connu sous le nom de polybutylène adipate téréphtalate, utilisé pour réaliser des sacs plastiques et un matériau biologique appelé polyéthylène furanoate. Tous deux sont produits à partir de ressources renouvelables. Ils ont utilisé des échantillons de liquide ruminal recueilli dans un abattoir autrichien pour tester les microbes. Ils ont ensuite incubé le liquide avec ces trois types de plastique sous forme de poudre et de film pour voir comment le plastique se dissoudrait. L’équipe de recherche a conclu que les trois plastiques peuvent être décomposés par les microbes dans l’estomac. Les poudres plastiques se sont décomposées plus rapidement que le film. Les scientifiques continueront à chercher des microbes capables de dégrader des produits plastiques plus problématiques. Imaginez un monde où des microbes plasticophages vivant dans l’estomac des vaches réduisent les déchets plastiques dans les décharges et les écosystèmes pollués à une fraction du coût des technologies et méthodes actuelles.

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