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Global measure of biodiversity by understanding biogeochemical cycling of environmental DNA in lakes

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Prélever de d’ADNe dans les lacs pour comprendre la biodiversité mondiale

L’échantillonnage d’ADN environnemental, l’application de techniques informatiques de pointe et la participation des citoyens peuvent nous aider à mesurer avec précision la biodiversité.

L’ADN environnemental (ADNe) est le matériel génétique que laissent les organismes présents dans l’environnement. Il peut s’agir de cellules de la peau, de cheveux, d’excréments ou d’autres matériaux cellulaires. La collecte et l’analyse de cet ADNe permet aux chercheurs d’identifier les espèces présentes dans une zone donnée sans devoir les observer directement ni les capturer. L’un des principaux avantages de cette technique est qu’elle n’est pas invasive et est ouverte à la participation des citoyens.

Évaluer la perte et la redistribution de la biodiversité

Le projet LeDNA(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre), soutenu par le Conseil européen de la recherche(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre), s’est proposé d’appliquer les techniques d’échantillonnage de l’ADNe pour évaluer la perte et la redistribution de la biodiversité. Ce faisant, le projet entendait éviter les méthodes actuelles de détermination de la répartition des espèces, qui peuvent être coûteuses, longues et complexes lorsqu’il s’agit de couvrir de vastes régions géographiques. «Nous voulions voir si les lacs agissaient comme des accumulateurs d’ADNe en recevant l’ADNe transporté par les rivières», explique Kristy Deiner, coordinatrice du projet LeDNA, chez ETH Zurich(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) en Suisse. «Si les lacs accumulent de l’ADNe à partir de leurs bassins versants, l’échantillonnage de cet ADNe pourrait fournir des informations susceptibles de transformer notre capacité à surveiller de vastes zones de manière peu coûteuse.» Le projet a développé de nouvelles techniques de capture de l’ADNe et s’est appuyé sur un séquençage de pointe pour accélérer le processus de surveillance. Il a également mis les scientifiques citoyens au premier plan, en encourageant les volontaires à prélever des échantillons et à contribuer à l’élaboration d’une étude mondiale de l’ADNe des lacs.

Étudier les états de l’ADNe in vitro et in situ

Par le biais d’expériences en laboratoire, l’équipe du projet a pu mieux comprendre la durée de persistance de l’ADNe dans les conditions environnementales. Les mesures effectuées dans les rivières reliées aux lacs ont démontré que l’ADNe est effectivement transporté dans les lacs. «Nous avons pu développer une méthodologie opérationnelle pour étudier les états de l’ADNe in vitro et in situ», explique Kristy Deiner. «Nous avons développé un nouvel échantillonneur d’ADNe qui permet un échantillonnage rapide et robuste tout en étant facile à utiliser par les citoyens scientifiques. Ce dispositif a fait l’objet d’un dépôt de brevet.» L’équipe du projet a également démontré que les états de l’ADNe peuvent être empiriquement séparés et étudiés à partir d’échantillons environnementaux, ce qui renforce les arguments en faveur de l’utilisation de l’ADNe comme outil de surveillance des changements de la biodiversité. Cela pourrait s’avérer essentiel pour fournir des données précises concernant la perte de biodiversité, et permettrait d’élaborer des politiques mieux ciblées et plus efficaces.

Inciter les citoyens à s’engager dans les nouvelles technologies

Le projet LeDNA a démontré le potentiel de l’utilisation de l’ADNe pour surveiller la biodiversité à grande échelle et à impliquer les citoyens par le biais des réseaux sociaux. Les méthodologies et les résultats du projet LeDNA apporteront également un soutien scientifique aux décideurs politiques. «Nous espérons que ces techniques feront progresser les objectifs de surveillance de la biodiversité mondiale et la collecte de données», ajoute Kristy Deiner. «Cela contribuera à la conclusion d’accords mondiaux tels que le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre).» Une publication à ce sujet est en cours de préparation. Les prochaines étapes incluent la commercialisation de certains des systèmes d’échantillonnage développés et la création d’un processus participatif basé sur la récompense qui permet à un plus grand nombre de personnes de collecter et de partager des échantillons d’ADNe. «Nous voulons inciter les citoyens à s’engager dans les nouvelles technologies, à générer des données exploitables pour aider à résoudre la crise de la biodiversité à laquelle nous sommes confrontés», conclut Kristy Deiner.

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