Système européen d'accréditation des connaissances
Le Livre blanc de la Commission européenne "Enseigner et apprendre: vers la société cognitive" contient cinq objectifs généraux dans le domaine de l'éducation au sein de l'Union européenne. L'un de ces objectifs consiste à "encourager l'acquisition de connaissances nouvelles" et le Livre blanc expose à cette fin un projet expérimental intitulé "Ouvrir de nouvelles voies de validation des compétences". La Commission vient de publier des propositions plus détaillées concernant ce projet. Le projet vise à compléter les diplômes existants en mettant en place des processus de validation, pouvant faire l'objet d'une reconnaissance au niveau européen, pour des compétences qui ne sont pas reconnues dans les qualifications existantes du titulaire. Citons à titre d'exemple les compétences en matière de gestion et de prise de décision ou encore l'aptitude à communiquer, qui font souvent l'objet d'une formation interne assurée par les employeurs et ne sont donc pas transférables à de nouveaux emplois. Le marché du travail devenant plus flexible et les contrats de travail étant d'une durée toujours plus courte, le besoin de transférabilité de ces types de compétences s'accroît. Le projet mettra en place des mécanismes d'accréditation des connaissances permanents et accessibles qui permettront aux individus de valider leurs connaissances, quelle que soit la façon dont elles ont été acquises. Les titulaires d'une "carte européenne de compétences" pourront ainsi démontrer aux employeurs qu'ils possèdent des compétences dans un éventail de domaines tels que: - connaissances fondamentales: mathématiques, sciences, informatique, langues - compétences professionnelles/techniques: marketing, techniques de gestion d'entreprise, comptabilité - compétences clés: logistique, techniques organisationnelles, communication, gestion des risques. Les systèmes d'accréditation feront appel à des progiciels accessibles par l'intermédiaire de services télématiques et par Internet. Le projet visera à assurer l'accès le plus large possible au niveau européen au travers de la mise en place de réseaux de centres de tests.