Le retour du trèfle
Le projet EFFECT vise à étudier la culture du trèfle blanc, bien au-delà de la simple production de fourrage. Le niveau de production du trèfle blanc suscite toute une série d'inquiétudes, concernant notamment la biodiversité, la rentabilité du bétail et la régénération des sols. Partout dans le monde, on étudie la possibilité d'utiliser le trèfle blanc pour la régénération des éléments nutritifs du sol, en lieu et place des fertilisants, néfastes pour l'environnement. Grâce à la capacité du trèfle à transformer l'azote contenu dans l'atmosphère en une matière utilisable pour les plantes, la culture du trèfle permettrait de réduire les dépenses de fertilisants ainsi que les effets secondaires néfastes de ces derniers. De plus, le trèfle blanc améliore la rentabilité du cheptel, auquel il assure une meilleure digestion, en plus d'être une source essentielle de protéines végétales et de nutriments. Ces deux raisons sont suffisantes (même si le trèfle blanc offre encore bien d'autres avantages) pour justifier des recherches d'envergure mondiale sur le trèfle blanc et son efficacité à long terme, dans l'optique d'accroître les profits, de réduire les coûts et bien sûr d'améliorer le rendement des exploitations agricoles. Un problème essentiel se pose néanmoins avec la culture du trèfle blanc: comment instaurer des pâturages où le trèfle est prédominant et assurer des performances agricoles stables, en évitant que le trèfle ne prenne le dessus, au détriment d'autres cultures? Le projet EFFECT a permis de démontrer que des techniques d'ensemencement planifiées, en lieu et place d'une simple machine à passage unique, pourraient apporter une solution. Le calcul de la hauteur de l'herbe permet d'en estimer le rendement, ce qui permet d'optimiser les performances et la fiabilité de la production de trèfle. Ceci devrait stimuler sa culture dans toute l'Europe et permettre ainsi d'améliorer l'environnement agricole global, aussi bien pour les cultures que dans l'élevage.