De nouvelles connaissances par rapport aux voies de réparation de l'ADN
L'implication des dommages à l'ADN induits par un stress oxydatif dans un grand nombre de maladies est apparue clairement au cours des dernières années. Cependant, les connaissances disponibles par rapport aux mécanismes de défense intracellulaire contre ce type de dommages sont relativement faibles. Le projet de l'UE sur le stress oxydatif et les maladies chroniques a fait un grand pas en avant en éclairant d'un jour nouveau plusieurs aspects impliquant des mécanismes de réparation de l'ADN. L'un des principaux effets du stress oxydatif sur l'ADN est la formation d'adduits d'éthéno-ADN, qui sont réparés dans les cellules saines par une série d'étapes enzymatiques. Grâce au modèle E. coli bien caractérisé, les chercheurs ont découvert que l'enzyme Mug-ADN-glycosylase intervenait dans la réparation des adduits d'éthéno-ADN provoqués par un stress oxydatif induit par des lipides. Il est apparu que l'enzyme Mug permettait de supprimer toute une série d'adduits d'éthéno-ADN de l'ADN d'E. coli mais était limitée par la taille des adduits formés. Cette observation suggère une activité similaire dans les cellules humaines. Ces données ne conduisent pas directement à la compréhension précise des divers mécanismes de réparation de l'ADN cellulaire. Elles constituent néanmoins une première étape importante vers l'identification d'agents pharmaceutiques capables d'imiter l'activité de ces mécanismes internes.