Modélisation des cours d'eau dans les régions semi-arides La modélisation des cours d'eau temporaires est une tâche délicate, pour laquelle le consortium tempQsim propose trois modèles: PESCAS, tempQsim-STREAM et tempQsim-REACH. Changement climatique et Environnement © Shutterstock Les régions semi-arides, par exemple celles qui bordent la Méditerranée, se caractérisent par des pluies sporadiques mais parfois violentes. Cette situation complique l'utilisation des modèles de bassins versants conçus pour des cours d'eau permanents. L'université de Hanovre (Allemagne) a coordonné un projet de recherche de plusieurs millions d'euros, tempQsim, visant à mettre au point de nouveaux outils logiciels adaptés aux cours d'eau temporaires. Abandonnant l'idée d'établir un modèle unique, le groupe de quatorze partenaires a préféré proposer un ensemble de modèles complémentaires d'échelles différentes. PESCAS, le modèle pour bassin versant, s'intéresse à l'impact des changements à grande échelle au niveau de l'utilisation des terres et des paramètres climatiques. La puissance informatique nécessaire aux calculs a été minimisée en limitant la résolution spatiale et temporelle du modèle. Le modèle PESCAS est conçu pour la gestion à long terme de l'eau. Lorsqu'il faut disposer de davantage de détails, le consortium propose le modèle tempQsim-STREAM. Il s'appuie sur le bilan massique pour simuler l'accumulation de masse pendant les périodes de faibles précipitations ou de sécheresse. Grâce à sa fonction hydrodynamique, le modèle permet de traiter les étangs, y compris ceux qui proviennent des sources locales de pollution. Le modèle tient tout particulièrement compte du changement non linéaire qui suit la première pluie importante, passant d'un lit à sec à un cours d'eau actif. Enfin, le modèle tempQsim-REACH s'intéresse aux aspects complexes des transports biogéochimiques, hydrologiques et sédimentaires, à l'échelle du tronçon. Il peut simuler l'évolution dans le temps de la qualité de l'eau des rivières temporaires. Dans le cadre du projet, les modèles ont été testés sur les huit bassins versants de l'étude tempQsim. Suite à ces développements, l'université de Hanovre et ses partenaires ont déposé des demandes de brevets pour la série des modèles.
