Nouvelle base de données sur la nanotoxicité La nanotechnologie a favorisé le progrès dans de nombreux domaines, dont la médecine et la santé, les technologies de l'information (TI), l'énergie ainsi que les produits ménagers et grand public. Un projet financé par l'UE a mis en place une base de données en ligne contenant des informations quant à l'impact des nanoparticules sur la santé, la sécurité et l'environnement. Technologies industrielles © Thinkstock Les nanoparticules sont de minuscules particules d'un millionième de millimètre. Elles se comportent différemment de leurs homologues plus grands. En raison de leur petite taille, elles peuvent accéder aux poumons et y provoquer des dégâts, voire atteindre d'autres organes tels que le cœur ou le cerveau. L'augmentation des risques sanitaires potentiels a donné naissance à une nouvelle discipline: la nanotoxicité, ou l'étude de la toxicité due aux nanomatériaux. La base de données disponible à l'adresse est totalement libre. Elle représente le point culminant des travaux entrepris par le projet NHECD («Nano health-environment commented database») et contient les mécanismes nécessaires à la mise à niveau de ce référentiel. Le projet NHECD a notamment tenu compte du fait que les utilisateurs proviennent de différents groupes, don’t la presse, les instituts de recherche et les organismes gouvernementaux. La base de données du NHECD contient des données non structurées, don’t des articles scientifiques, mais elle permet aussi une mise à jour automatique. L'on y trouvera ainsi une collection dynamique de données publiées portant sur les effets des nanoparticules sur l'environnement et la santé. Des algorithmes spécialement conçus par le système NHECD autorisent une structure cohérente et l'extraction des informations à partir des métadonnées telles que les noms d'auteur et les textes pertinents. Les textes sont donc extraits d'articles scientifiques connexes. Pour une catégorisation des documents et une extraction efficaces des données, les chercheurs du projet NHECD ont défini une liste de catégories au sein de cette taxonomie. Quelque 10 000 articles en libre accès (tous en anglais pour l'instant) ont été rassemblés. Un système d'indexation et d'évaluation des articles permet d'utiliser l'ensemble pour la recherche et la récupération des données grâce à des requêtes complexes ou une recherche de texte complet. Des recherches de base, avancées, intelligentes et taxonomiques sont possibles. Grâce à un système d'exploration qui récupère automatiquement toutes les références pertinentes, le contenu sans intérêt est rare. D'ailleurs, le processus est efficace à 80%. L'impact potentiel de ce système NHECD est énorme. La base de données contient des livres blancs et peut aider la communauté non scientifique à élaborer une législation sur la santé et la sécurité des nanomatériaux. Une partie du plan d'action de la Commission européenne pour la nanotechnologie repose sur le développement d'une structure légale. Les travaux du projet NHECD devraient favoriser le développement et l'utilisation responsables de nanoparticules sur la base de mesures réglementaires et d'une législation adaptés.
