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Malaria Transmission Blocking by Vaccines, Drugs and Immune Mosquitoes: Efficacy Assessment and Targets

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Bloquer le paludisme

Avec des millions de nouveaux cas signalés chaque année, la prévalence du paludisme dans les pays africains reste très élevée. Pour trouver une solution, pays africains et européens ont collaboré dans le cadre du projet TRANSMALARIABLOC.

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Le paludisme est une maladie infectieuse causée par le parasite Plasmodium falciparum dont la transmission vectorielle est assurée par des moustiques se nourrissant du sang de leurs victimes. Les mesures actuelles de lutte sont principalement axées sur l'élimination du réservoir vectoriel et à empêcher la piqûre. Ces solutions se sont toutefois révélées largement inefficaces en raison de la propagation rapide de moustiques résistants aux insecticides. Le projet collaboratif TRANSMALARIABLOC, financé par l'UE, avait donc pour mission de développer de nouvelles stratégies à même de freiner la transmission du paludisme. Les travaux ont été essentiellement consacrés à rendre le moustique incapable de transmettre le parasite et elles comprenaient par exemple des vaccins bloquant la transmission, de nouvelles molécules ainsi que plusieurs approches destinées à rendre le moustique résistant au parasite. En utilisant un modèle analytique les partenaires ont confirmé que les mesures actuelles étaient insuffisantes pour arrêter la transmission de la maladie et que des stratégies plus efficaces étaient nécessaires. Dans cette optique, le consortium a effectué le criblage d'un grand nombre de nouvelles molécules et identifié des extraits naturels de l'arbre de Neem possédant d'excellentes propriétés préventives. De manière tout à fait intéressante, leurs travaux ont également permis d'identifier un nouveau rôle d'arrêt du développement parasitaire pour les inhibiteurs de la protéase du VIH. Cette découverte ouvre la voie pour l'élaboration de thérapies intégrées contre le paludisme et le VIH. Les travaux épidémiologiques du projet TRANSMALARIABLOC ont également montré que certains antibiotiques facilitaient la transmission du parasite chez les enfants. Étant donné l'utilisation extrêmement répandue dans les pays africains des antibiotiques pour le traitement d'autres pathologies, cette découverte revêt une grande importance en termes de santé publique. Les équipes du projet ont néanmoins bon espoir que l'identification de nouvelles cibles bloquant la transmission et le développement de nouveaux vaccins permettront de prévenir efficacement la propagation du paludisme dans un avenir proche. Les deux vaccins les plus prometteurs (P25 et P230) sont d'ailleurs évalués actuellement dans des essais cliniques. Les efforts considérables placés dans l'analyse génétique tant du vecteur que du parasite ont permis de déboucher sur la découverte de gènes clés et de voies de signalisation impliqués dans le processus infectieux. Cette forte composante génétique de l'infectiosité du moustique pourrait permettre d'identifier des caractéristiques écologiques et géographiques spécifiques de la transmission de la maladie. Au total, les travaux novateurs du projet TRANSMALARIABLOC ont confirmé avec force le concept de blocage de la transmission comme l'une des approches les plus pertinentes pour éradiquer le paludisme. En fournissant ces nouveaux outils et ces nouvelles solutions, les chercheurs du projet espèrent ainsi apporter une réponse pour l'une des infections les plus dévastatrices de la planète.

Mots‑clés

Paludisme, maladie infectieuse à vecteur, moustiques, mesures de lutte, transmission du paludisme, vaccins, médicaments, transmission de la maladie, arbre de Neem, prévention du paludisme

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