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Development of an integrated platform for nanoparticle analysis to verify their possible toxicity and the eco-toxicity

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Des outils innovants pour tester la toxicité des nanoparticules

La croissance exponentielle des nanosciences et nanotechnologies a engendré une propagation à grande échelle de nanoparticules dont les effets sur l'homme, que ce soit sur le lieu de travail ou comme utilisateur final, restent encore largement méconnus. C'est pourquoi des chercheurs financés par l'Union européenne ont décidé de développer de nouvelles technologies qui seront utilisées pour l'analyse de la nanopollution en milieu professionnel et l'étude des nanoparticules (NP) et de leurs effets sur des cellules en culture.

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Les chercheurs européens ont mis sur pied le projet DIPNA («Development of an integrated platform for nanoparticle analysis to verify their possible toxicity and the eco-toxicity») afin de renforcer un certain nombre d'innovation technologiques capables d'évaluer la toxicité des NP comme par exemple des méthodes de déposition de nanoparticules sur les cellules en culture, de pulvérisation répétée de NP dans l'atmosphère, de suivi des modifications cellulaires ou de mesure de la toxicité potentielle. Les chercheurs ont évalué quatre NP fréquemment utilisées, le cobalt, l'or, le cérium et l'oxyde de fer lorsqu'elles étaient appliquées sous forme sèche ou en suspension liquide. Ces essais ont été effectués avec sept types standards de lignées cellulaires, six lignées humaines et une d'origine murine. Les partenaires du projet n'ont constaté aucun effet sur la viabilité, la capacité de prolifération ou l'induction de la mort cellulaire programmée (apoptose) sur aucune lignée cellulaire, pour aucune des NP testées et quelle que soit sa forme, sèche ou en suspension. Dans le temps imparti pour les tests in vitro les chercheurs n'ont de plus, observé aucun effet dose-dépendant sur les biomarqueurs immunologiques sélectionnés (qui indiquerait une réaction immunitaire spécifique à la substance). Enfin, ils n'ont pas observé de changement dans l'expression de gènes liés à l'inflammation après exposition aiguë ou chronique aux NP. Ils ont également mené une étude leur permettant d'd'évaluer l'effet d'une exposition aux nanoparticules sur la production de radicaux libres (espèces réactives de l'oxygène (ROS)) qui, en dépit de leurs nombreux rôles bénéfiques, peuvent avoir des effets négatifs sur le fonctionnement cellulaire en générant des dommages de l'ADN et de l'ARN ou en participant à l'apoptose cellulaire. Seule la nanoparticule de cobalt a montré un accroissement dose-dépendant de radicaux libres, une augmentation qui s'explique probablement par la toxicité connue des ions cobalt libérés dans la culture cellulaire. L'équipe du projet Dipna a donc largement contribué à la mise en place d'une analyse toxicologique spécifique des nanoparticules dont le développement était urgent. Des études supplémentaires sur des tissus, des animaux et même l'homme pourront nous aider à tirer des conclusions définitives quant à la toxicité de ces nanoparticules. Bien que la toxicologie des nanoparticules soit un domaine scientifique encore très jeune, elle doit vite mûrir afin de pouvoir suivre le rythme de développement des nanotechnologies et être capable d'assurer la sécurité des travailleurs, des utilisateurs et de l'environnement. Les chercheurs du projet DIPNA nous ont fourni un certain nombre d'outils qui nous permettront de suivre cette voie.

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