L'alimentation du futur
Les citoyens européens se sentant de plus en plus concernés par la qualité et la sécurité des aliments qu'ils consomment, des décideurs de l'UE recherchent des moyens de relever les critères par le biais d'une alimentation biologique et à faible impact. Le projet Qualitylowinputfood, financé par l'UE, a permis d'étudier des moyens de mettre des produits alimentaires de meilleure qualité à la portée des européens. L'équipe du projet a examiné les attentes et les attitudes des consommateurs ainsi que les méthodes et systèmes de production alimentaire. Une étude de projet des comportements d'achat, besoins et attitudes des consommateurs concernant la sécurité et la qualité a donné des résultats contradictoires et extrêmement fluctuants sur des sujets tels que la santé personnelle, le prix, l'éthique et l'environnement. Le projet a néanmoins révélé que le comportement des consommateurs avait évolué avec le marché et que la disponibilité était le principal obstacle à la demande croissante. Sans surprise, l'étude menée dans le cadre du projet a également constaté que la chaîne alimentaire biologique produisait plus d'aliments nutritifs avec moins de produits chimiques nocifs comme les métaux lourds, les pesticides, les mycotoxines et autres composés. Parmi les nombreux autres résultats du projet, il a été établi que l'utilisation de fumier dans les bonnes pratiques agricoles n'augmentait pas les risques sécuritaires liés aux légumes prêts à manger. Quant aux systèmes d'élevage, le projet Qualitylowinputfood a fourni des indications aux agriculteurs et autres parties prenantes sur la façon d'améliorer l'élevage biologique, en particulier les méthodes de parcage, d'alimentation et de gestion. Le projet a par ailleurs permis d'évaluer d'autres protocoles de nettoyage des légumes et de découvrir que l'ozone pouvait efficacement faire office de désinfectant, à la place du chlore. Les aspects de la chaîne d'approvisionnement relatifs au transport, au commerce et à la distribution ont également été étudiés, incitant à mettre en place des cours de formation et études de cas selon une méthode HACCP (points critiques pour la maîtrise et analyse des risques) en vue de promouvoir l'agriculture biologique. L'équipe du projet a réalisé des analyses coût-profit, des évaluations de l'impact socioéconomique et des audits environnementaux. Ces dernières ont révélé que les systèmes de production de cultures biologiques étaient plus économes en énergie et produisaient moins de gaz à effet de serre (GES). Au travers de son site Web, son bulletin d'information et des efforts de marketing en ligne, le projet Qualitylowinputfood a su atteindre les parties prenantes et a commencé à apporter un changement positif dans ce secteur.
