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Les grandes réussites en RDT - Des progrès en nanoscopie, avec un très grand potentiel

Un ambitieux projet de l'UE travaille à de nouveaux outils afin de détecter beaucoup plus tôt les symptômes de la maladie d'Alzheimer, et d'aider les chercheurs à mettre au point de nouveaux traitements pour le cancer. Le projet vise à révolutionner l'exactitude des nanoscopes à infrarouge.

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Le projet LANIR («Label free nanoscopy using infrared») s'est attaché à mettre au point un nouvel outil d'imagerie, un nanoscope à infrarouges (IRN), qui aidera les scientifiques et les chercheurs à mieux comprendre les processus biologiques intracellulaires. Cette nouvelle technologie d'imagerie pourrait conduire à un diagnostic précoce de la maladie d'Alzheimer et à de nouveaux traitements pour le cancer. Les implications sont conséquentes, tout spécialement par rapport à la population vieillissante de l'Europe. Chaque année en Europe, 800000 nouveaux patients sont diagnostiqués avec la maladie d'Alzheimer. C'est le type de démence le plus fréquent et une cause majeure de dépendance des personnes âgées et invalides. Il n'existe actuellement aucun traitement. Franchir la barrière Le projet LANIR travaille sur une technologie révolutionnaire de nanoscopie, capable de s'affranchir de deux obstacles jusqu'ici majeurs. Tout d'abord, elle permettra aux scientifiques d'obtenir bien plus de détails, au niveau nanoscopique, en éliminant la limite de diffraction du rayonnement infrarouge (IR). Cette difficulté était jusqu'ici supposée insurmontable, à cause de l'absorption des infrarouges par la matière, trop importante pour atteindre une résolution élevée. «Ce phénomène limitait les observations», explique le Dr Tofail Syed de l'université de Limerick en Irlande, coordinateur du projet. «La meilleure résolution que l'on pouvait attendre d'un microscope IR commercial de paillasse allait de 50 à 100 micromètres, et il fallait une installation spécialisée pour atteindre les 4 micromètres.» En éliminant cette contrainte, l'équipe de LANIR cherche à donner aux scientifiques le moyen d'en voir davantage et de détecter plus facilement les petites modifications chimiques susceptibles de signaler le début de la maladie d'Alzheimer. Le second point est que le système utilise une technique d'imagerie chimique qui représente la répartition spatiale de certaines transitions chimiques. Ceci permet de suivre l'empreinte chimique de divers composés, biologiques ou non, évitant donc tout marquage chimique pour identifier les molécules. C'est un grand avantage, tout spécialement pour détecter des modifications chimiques subtiles mais susceptibles d'avoir de graves conséquences, comme le changement de structure de la protéine amyloïde qui entraîne la maladie d'Alzheimer. Les scientifiques pourront ainsi observer in situ les changements chimiques, en temps réel et avec une résolution élevée. «La maladie d'Alzheimer, par exemple, se traduit par la formation de plaques au niveau des nerfs. Cette technologie permettra d'observer des changements chimiques très minimes, typiques des étapes initiales de la maladie», explique le Dr Syed. Le projet LANIR a démarré en avril 2012 et se terminera en 2015. D'ici là, il compte avoir réalisé quatre prototypes des nanoscopes: deux à l'université de Limerick en Irlande, un à l'ITT de Gênes en Italie, et le dernier à l'UPB de Bucarest, en Roumanie. Dans le format d'un système portable de paillasse, chacun de ces nanoscopes atteindra une résolution latérale de 70 à 250nm. Ces prototypes seront bien entendu utilisables par les universités qui participent au projet, confirme le Dr Syed. «Un an après le programme, nous espérons également disposer du prototype commercial, qui sera réalisé en collaboration avec la société NT-MDT Ltd, constructeur de ce genre d'appareil.» Si la technologie reçoit le soutien approprié, on peut penser qu'elle fera notablement progresser les connaissances européennes sur les objets biologiques à l'échelle nanométrique, et conduira à des découvertes importantes en matière de soins préventifs. - Titre complet du projet: Label free nanoscopy using infrared - Acronyme du projet: LANIR - Site web du projet Lanir - Référence du projet: 280804 - Nom/pays du coordinateur du projet: Université de Limerick, Irlande - Coût total du projet: 5 456 347 euros – Contribution de la CE: 4 150 000 euros - Date de commencement/de fin du projet: d'avril 2012 à septembre 2015 - Autres pays partenaires: Belgique, Allemagne, France, Irlande, Italie, Roumanie