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Contenu archivé le 2024-06-18
Do nanoparticles induce neurodegenerative diseases? Understanding the origin of reactive oxidative species and protein aggregation and mis-folding phenomena in the presence of nanoparticles

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Évaluer la neurotoxicité des nouveaux matériaux obtenus par ingénierie

Les nanoparticules (NP) obtenues par ingénierie sont des entités miniatures de matériaux également fabriqués en masse mais présentant des propriétés très différentes. Avec le développement de leur présence, il est essentiel d'évaluer leur impact potentiel en matière de santé publique.

Les NP obtenues par ingénierie sont suffisamment petites pour traverser la barrière hématoencéphalique (BHE) qui protège le cerveau des invasions extérieures. Il semblerait qu'elles puissent provoquer un stress oxydatif dans les organismes vivants, aboutissant à des lésions des cellules, avec des effets sur l'ADN. Leur grande surface relative au volume peut également induire des pliages anormaux de protéines amyloïdes, un processus appelé fibrillation associé à des pathologies neurodégénératives telles que les maladies d'Alzheimer et de Parkinson. Le développement de la présence de NP obtenues par ingénierie dans divers produits et appareils augmente notre exposition à ces NP. Il apparaît donc comme une urgence de santé publique d'étudier le phénomène de manière attentive. Le projet NEURANO(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) financé par l'UE s'est intéressé à la manière don’t les NP traversent la BHE et a évalué les impacts en matière de stress oxydatif et de fibrillation sur des co-cultures de cellules primaires et des modèles animaux. Les chercheurs n'ont pas observé de lien entre les impacts des NP et le stress oxydatif cellulaire. Une seule NP testée s'est avérée cytotoxique, avec lyse des cellules sanguines et lésions mitochondriales. En revanche, toutes les NP induisaient ou modulaient la fibrillation des protéines, un effet qui pourrait être inhibé. Toutefois, un travail supplémentaire doit être mené pour comprendre les mécanismes de l'inhibition pour l'optimisation. L'accès des NP au cerveau dépendaient fortement du mode d'exposition (inhalation, injection périphérique ou injection intraveineuse). Même le transfert le plus efficace ne laissait pas plus de 1% de la dose appliquée atteindre le cerveau. Une faible accumulation dans le cerveau pourrait être due à l'accumulation dans les cellules barrière de l'endothélium du cerveau. De plus, il apparaît que l'accumulation de NP non-toxiques pourrait induire des événements de signalisation secondaires potentiellement liés à des maladies neurodégénératives. Le projet NEURONANO a été une étude majeure sur la neurotoxicité des NP obtenues par ingénierie, qui a abouti à plus de 50 publications d'articles dans des revues à comité de lecture. Tout en posant des bases importantes en matière de normalisation et de régulation, il ouvre également des voies de recherche et il a donné naissance à de nombreux travaux de recherche internationaux sur la question. Le développement d'une large bibliothèque de NP radio-labellisées, de protocoles expérimentaux et d'évaluations a préparé la communauté scientifique à chercher des moyens de garantir la santé publique.

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